09/01/2015 Sources : Etat-major des armées
Du 17 novembre au 06 décembre 2014, un détachement des éléments français au Sénégal (EFS) s’est rendu au Togo pour conduire 3 semaines de remise à niveau au profit de sous-lieutenants, chefs de section issus de diverses unités d’infanterie des forces armées togolaises (FAT) et de la batterie de canon de 105mm HM2 du régiment de soutien et d’appui de Lomé.
Les deux premières semaines du stage à Lomé ont été consacrées à la révision des bases et à des exercices de drill, dans les domaines de la préparation du tir, de la reconnaissance topographique, de l’observation et du réglage des tirs et du service de la pièce.
Cette période a été l’occasion pour les instructeurs et leurs stagiaires togolais de redécouvrir un matériel légendaire pour tous les artilleurs : le canon 105 HM2. En effet, ce canon rustique et « increvable » a été de tous les combats, des batailles de la Seconde Guerre mondiale, en passant par l’Indochine ou l’Algérie.
La dernière semaine du DIO s’est déroulée en brousse, dans la région d’Akaba. La batterie a pu se déployer sur le terrain et effectuer deux tirs parfaitement en place sous les yeux du chef d’état-major général des forces armées togolaises et du chef d’état-major de l’armée de terre togolais.
A l’heure du GPS et de la numérisation quasi-totale de la chaine feux, les DIO en Afrique sont une occasion unique pour les artilleurs de pratiquer les fondamentaux de l’artillerie que sont :
- la préparation calculée des tirs ;
- les procédés topographiques ;
- les tirs avec pour seuls outils, la boussole, la carte et le sens du terrain.
Ce stage a été une parfaite réussite, tant sur le plan technique artillerie, que dans le domaine du rayonnement de la France dans le pays hôte. Les relations de fraternité d’arme entre artilleurs togolais et instructeurs français tout au long du stage, ainsi que le repas de la Sainte Barbe (fête des artilleurs), offert en fin de stage par le général Kadang au détachement, sont autant de témoignages du succès de cette mission.
Depuis 2011, les EFS constituent un « pôle opérationnel de coopération à vocation régionale » en Afrique de l’Ouest. A ce titre, ils conduisent des actions bilatérales et régionales de coopération militaire opérationnelle visant à accompagner les États africains dans le renforcement de leur capacité de maintien de la paix. Les EFS ont par ailleurs la capacité d’accueillir, de soutenir et de commander une force projetée, comme cela a été le cas lors du lancement de l’opération Serval en janvier 2013.
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