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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 18:20
Armement : la coopération franco-canadienne au point mort

DCNS espère toujours que le Canada choisisse sa frégate multi-missions Fremm dans le cadre d’une programme d’achat d’une quinzaine de navires de combats de surface. photo DCNS
 

04/02 Alain Ruello / Chef de service adjoint – LesEchos.fr

 

Paris et Ottawa ont signé ce mercredi un accord de coopération militaire bilatéral très large. Mais les espoirs des industriels français de l’armement de prendre pied au Canada sont minces.

 

« Il y a eu beaucoup de coopération en matière d’armement dans le passé et j’espère que cela va continuer ». S’exprimant ce mercredi en présence de Jean-Yves Le Drian à l’occasion de la signature d’un accord instituant un conseil franco-canadien de coopération militaire, Robert Douglas Nicholson, ministre de la Défense du Canada, a - comme il se doit - salué la qualité de la relation entre Paris et Ottawa. Sur le terrain, il est indéniable que les deux armées s’épaulent souvent, comme on l’a vu au Mali. En matière industrielle en revanche, c’est le calme absolu.

Les chiffres, tels qu’ils ressortent du dernier rapport au Parlement sur les exportations, parlent d’eux-mêmes. De 2009 à 2013, les prises de commandes de matériels français ont à peine atteint 45 millions d’euros. Sur la même période, les livraisons ressortent à 105 millions. Autrement dit, le marché canadien de l’armement est quasiment fermé aux industriels tricolores.

Nexter en sait quelque chose. Le champion de l’armement terrestre a dépensé plusieurs millions d’euros dans une campagne commerciale pour placer son blindé d’infanterie VBCI. En pure perte : bien que la rumeur le donnait gagnant à l’issue de l’appel d’offres, Ottawa a brutalement annulé la procédure , provoquant la colère de l’industriel français.

 

Renault Trucks dans l’attente

 

DCNS, de son côté, espère toujours rafler la mise avec ses frégates multi-missions Fremm. Et quelle mise ! Le Canada caresse le projet d’acheter une quinzaine de navires de combats de surface, même si l’histoire montre qu’entre les ambitions initiales et la réalité, il y a souvent un océan.

Ottawa vient de prendre une décision qui pourrait signifier la fin de la partie : de manière discrète, le chantier naval Irving de Halifax a été désigné comme maître d’oeuvre industriel pour l’ensemble de ce projet . A priori rien d’anormal, sauf qu’Irving cultive des liens très étroits avec Lockheed Martin... Chez DCNS, on continue d’y croire, mettant en avant le fait que la Fremm est un navire en cours de construction et qui correspond parfaitement aux besoins de la marine canadienne. Sous-entendu, Irving ne prendrait aucun risque à choisir la Fremm. On verra.

Chez Dassault en revanche on a sans doute abandonné tout espoir - si tant est qu’ils aient été très forts - de vendre le Rafale . Malgré le coût exorbitant de l’appareil, il est fort probable que le Canada en restera à son choix initial, à savoir le F-35 de Lockheed Martin.

Dans ce contexte de très forte dépendance du Canada vis-à-vis de l’Oncle Sam, tout n’est peut-être pas perdu puisque Renault Trucks Defense seraient bien placé sur un très gros appel d’offre portant sur 1.500 camions, selon nos informations.

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