12.02.2015 LesEchos.fr
Selon les médias russes, la France pourrait finalement autoriser la livraison de deux navires Mistral, suspendue en novembre dernier. Une information démentie par le chef de l’Etat à l’issue du sommet européen.
L’accord de paix trouvé jeudi matin à Minsk ne va pas pour autant débloquer la livraison des navires Mistral à la Russie, comme l’ont indiqué jeudi les médias russes. Une information démentie par François Hollande, qui a jugé lors du sommet européen que « les conditions ne sont toujours pas réunies ». « Les conditions ne sont toujours pas réunies. Elles le seront je l’espère un jour », a-t-il déclaré à l’issue du sommet européen. « Il est clair que si tout se mettait en place » pour le règlement de la crise ukrainienne, « des mesures seraient prises au niveau européen pour alléger les sanctions » et « la France pourrait s’inscrire dans ce processus », mais « nous n’en sommes pas encore là », a dit le président.
En novembre dernier la France avait décidé de suspendre la livraison du Mistral en représailles des actions menées par Moscou en Ukraine. Hollande avait alors imposé deux conditions nécessaires à la livraison : un cessez-le-feu observé par tous et une preuve tangible d’un règlement politique sur le conflit en Ukraine. Pour mémoire, le contrat avait été signé sous la présidence Sarkozy en 2011 et prévoyait la fourniture de 2 porte-hélicoptères pour 1,2 milliard d’euros.
Cette suspension avait été sans précédent pour l’industrie militaire française depuis une décision du général de Gaulle au détriment d’Israël en 1967. La Russie a-t-elle réclamé des compensations ? Ce n’est pas très clair. En novembre, Moscou avait indiqué qu’il ne comptait pas poursuivre la France « pour l’instant » auprès d’une cour d’arbitrage internationale. En décembre, François Hollande avait également semblé vouloir apaiser les relations et avait plaidé pour une « désescalade » des sanctions européennes contre la Russie.