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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 13:50
Un traité belgo-néerlandais pour assurer la "police aérienne" au-dessus du Benelux

Une police aérienne belgo-néerlandaise pour assurer la surveillance du Bénélux ?

 

26 Février 2015 LeSoir.be

 

Les gouvernements belge et néerlandais doivent conclure mercredi prochain un traité visant à instaurer d’ici 2016 une surveillance conjointe de l’espace aérien du Benelux par leurs avions de chasse respectifs, renforçant ainsi la coopération militaire entre Bruxelles et La Haye, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de la Défense.

 

Cet accord doit être signé à La Haye lors d’une réunion conjointe des deux gouvernements – baptisée « Thalassa III » d’après le nom du bateau sur lequel s’est tenu la première édition d’une telle rencontre. Il fait suite à une « lettre d’intention » (LoI) signée en octobre 2013 par les ministres de la Défense des deux pays, Jeanine Hennis-Plasschaert et, à l’époque, Pieter De Crem.

 

Il s’agit d’assurer conjointement et en alternance la mission de « police aérienne » au-dessus du territoire du Benelux, en particulier pour les tâches de décollage d’alerte (en anglais « Quick Reaction Alert », QRA) et de procédure appelée « Renegade » (destinée à identifier un avion « suspect » – qui s’avère la plupart du temps être un appareil civil en panne de radio ou dont le pilote n’utilise pas les bonnes fréquences).

 

Un traité, qui nécessite une ratification parlementaire, est requis car les implications juridiques d’une telle coopération sont nombreuses, non seulement en termes d’abandon de souveraineté mais aussi de responsabilités si les avions de chasse doivent abattre un appareil, par exemple détourné, a-t-on expliqué au cabinet du ministre de la Défense, Steven Vandeput (N-VA).

 

L’ordre d’abattre un avion militaire a, dans le cadre de l’Otan, été délégué par les deux pays au centre d’opérations aériennes combinées (CAOC) de Uedem (Allemagne).

 

Mais pour un appareil civil, la responsabilité revient en Belgique au Premier ministre, alors qu’aux Pays-Bas elle incombe au ministre de la Sécurité et de la Justice.

 

Bruxelles et La Haye s’attendent à ce que cette coopération débute en 2016, après ratification.

 

Les chasseurs F-16 néerlandais, en voie de remplacement par des F-35 « Lightning II » du groupe américain Lockheed Martin, sont occasionnellement appelés à effectuer un décollage d’alerte pour identifier des bombardiers russes s’approchant de l’espace aérien néerlandais via la mer du Nord. Cela a été le cas à dix-huit reprises entre 2007 et août 2014, quand deux Tupolev TU-95 (« Bear » dans la terminologie de l’Otan) y avaient pénétré dans cet espace aérien.

 

Selon La Haye, cette nouvelle forme de coopération militaire est rendue nécessaire par l’achat de F-35 pour remplacer ses F-16 vieillissants à partir de 2019.

 

La force aérienne néerlandaise ne disposera en effet que de 32 F-35 (alias « Joint Strike Fighter », JSF) sur le territoire national – les cinq autres étant basés aux Etats-Unis « de manière permanente » pour l’entraînement – et de 29 pilotes « combat ready » (pleinement opérationnels). Ce qui est insuffisant pour effectuer à la fois les vols d’entraînement au quotidien aux Pays-Bas, assurer la permanence liée au QRA 24 heures sur 24 et participer avec quatre avions à une mission à l’étranger (ce qui exige huit pilotes), selon Mme Hennis-Plasschaert.

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