18/03/2015 Sources : État-major des armées
Arrivé le 14 janvier en Guinée dans le cadre de l’action des armées françaises de lutte contre le virus Ebola, le brigadier Fabrice du 2e régiment de Dragons (2e RD) de Fontevraud, 27 ans, termine sa mission, fier du travail accompli auprès des équipes médicales et paramédicales du centre de traitement pour les soignants (CTS) à Conakry.
Originaire de l’Hérault, le brigadier Fabrice est étudiant en chimie lorsqu’il décide de rejoindre l’armée de terre une fois son diplôme obtenu. Il rejoint le 2e RD en mars 2011, le plus ancien régiment de l’Arme Blindée Cavalerie, dont la spécialité, unique au sein des armées, est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Le brigadier Fabrice travaille alors au quotidien au sein d'un peloton de reconnaissance. Sa mission est de rechercher, localiser et identifier les zones de danger chimiques ou nucléaires.
Lorsqu’il est informé qu'une projection future partira en Guinée avec une vingtaine de ses camarades et sous le commandement de son chef de corps, le brigadier Fabrice est volontaire et déterminé à remplir la mission. Cette opération d’assistance sanitaire, inédite pour les armées, nécessite l'expertise unique du 2e RD pour assurer la sécurisation des phases d'habillage et de déshabillage des soignants qui travaillent en zone de danger biologique au chevet des malades. Ils sont aussi susceptibles d’intervenir en cas d’incident ou de malaise d'un personnel dans cette zone. Ils assurent également les opérations de décontaminations nécessaires pour garantir une biosécurité maximale des matériels et des infrastructures spécialement créées pour cette mission.
Le brigadier Fabrice est investi dans sa mission, aussi déclare-t-il : « faire de l’agent biologique en réel, c'est génial ». Effectivement, cette mission lui donne l'occasion de mettre en œuvre les procédures répétées en France ou lors d’exercices internationaux. Ces procédures sont adaptées au terrain, participant ainsi pleinement au succès du déploiement français. Il confie avoir été confiant et serein durant ces deux mois, malgré le risque réel que présente un virus mortel, grâce à une maîtrise des techniques adaptées à la situation. Sa priorité était d'être rapide et méticuleux, notamment lors de la phase d'habillage. De sa rigueur dépendait la sécurité du personnel entrant en zone de danger biologique et la précision de ses gestes assurait la sécurité du personnel lors du déshabillage des équipes qui avaient passé plus d'une heure sous l'équipement de protection individuelle (EPI).
La bonne ambiance tant avec le personnel guinéen qu'avec ses camarades de Condé Dragons et le personnel du détachement de soutien a rendu cette mission opérationnelle humainement très riche et professionnellement exaltante.
Depuis l'été dernier, l'armée française prend pleinement part à l'action intergouvernementale française pour la lutte contre le virus Ebola, coordonnée par une Task Force interministérielle en Guinée. Avec la fin de mission mi-mars des deux militaires SSA superviseurs du centre de formation pour les soignants (CFS), l'action des armées françaises se concentre sur le CTS qui est pleinement opérationnel depuis janvier 2015, avec une trentaine de prises en charges de patients. 130 militaires dont plus de 70 soignants volontaires des organismes relevant du service de santé des armées et une vingtaine de militaires du 2e régiment de dragons à la spécialité NRBC, participent pleinement à cette mission soutenus par un détachement de commandement et de logistique.
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