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5 mars 2015 4 05 /03 /mars /2015 17:55
Risk&Co - Amarante, duel au sommet de la sécurité privée

 

04.03.2015 par Vincent Lamigeon - Supersonique

 

Le duel a de quoi faire saliver. A gauche, un ex-DGSE, Pierre-Antoine Lorenzi, patron d’Amarante et artisan de la libération des otages français d’Arlit (Niger) fin 2013. A droite, un ancien du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), Bruno Delamotte, PDG du concurrent Risk & Co, ancien analyste spécialiste des guérillas. En quelques années, ces deux-là se sont imposés comme les deux poids lourds français du conseil en sûreté pour les grands groupes dans les zones à risque. Risk & Co conseille ainsi Total, EDF, Areva, mais aussi le ministère de l’intérieur saoudien ou le géant pétrolier Aramco. Amarante travaille notamment pour Air France, le CNES, Alstom, GDF-Suez ou Sanofi.

 

Qui prendra le dessus sur ce marché en pleine croissance, porté par la situation sécuritaire précaire dans nombre de pays émergents ? Les deux larrons se disputent désormais le leadership à coups d’acquisitions. Fort du soutien de Latour Capital, le fonds d’investissement d’Alain Madelin, Bruno Delamotte (44 ans) s’est offert coup sur coup depuis décembre LJM Tech, spécialiste des interceptions au profit de la DGSE, et le groupe de déminage et de dépollution Géomines. « Nous avons réalisé 35 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014, et visons 50 millions d’euros en 2015, avec trois à quatre nouvelles acquisitions prévues », assure Bruno Delamotte.

 

Pierre-Antoine Lorenzi (51 ans), qui dirige Amarante aux côtés de l’ancien du service action de la DGSE Alexandre Hollander, a, lui, mis la main en décembre sur Interlira, spécialiste de la sécurité en Amérique latine, et bouclé l’année 2014 sur des ventes de 19 millions d’euros. « Les clients réclament des acteurs de taille mondiale, explique ce Corse fana d’aviation, qui part souvent en mission aux commandes d’un jet d’affaires qu’il pilote lui-même. Nous voulons être parmi les consolidateurs du marché, avec 50 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les cinq ans.»

 

Le duel Delamotte-Lorenzi, c’est aussi celui de deux grandes gueules. Bruno Delamotte avait taclé les pratiques des barbouzes de Renault, pourtant client historique, suite à l’affaire des vrais-faux espions en 2011. Pierre-Antoine Lorenzi s’était carrément payé en 2013 le patron de la DGSE Bernard Bajolet, qui avait critiqué son rôle dans la libération des otages d’Arlit. Une union sacrée est-elle envisageable ? « La création d’un champion français de la sûreté aurait du sens pour affronter les géants anglo-saxons », assure Alain Juillet, Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE).

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