17.04.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
Parmi la vingtaine d’entreprises française engagées dans le vaste plan d’équipement des forces armées libanaises financé par l’Arabie saoudite. figure l’entreprise cherbourgeoise CMN qui va livrer trois patrouilleurs de la classe Combattante III.
"Il s’agit de trois Combattante FS 56", confirme-t-on au chantier normand. Ces navires de 56 m de long, capable d’une vitesse de 32 nœuds, seront équipés d’une canon de 76 mm, deux de 20 mm et de deux systèmes Simbad de défense antiaérienne extrêmement simple et léger, configuré pour accueillir chacun deux missiles Mistral 2. "Première livraison de FS 56 dans 2 ans et demi".
En revanche, la toute première livraison d’armes françaises aura lieu lundi prochain. Jean-Yves Le Drian fera le déplacement à Beyrouth, lundi (dimanche il sera en Jordanie), pour assister à l’arrivée d’un lot de missiles antichar Milan prélevés sur les stocks de l’armée française (48 missiles et leurs postes de tir. "Le reste des matériels livrés sera neuf", précise-t-on dans l’entourage du ministre.
Financé par les Saoudiens à hauteur de 3 milliards de dollars, ce plan d’équipement verra l’armée libanaise percevoir 250 blindés (des VAB Mark III, des VBC-90, des VBL et des Sherpa), 24 canons de 155 mm de type Caesar, des mortiers, des missiles sol-air et antichar), 7 hélicoptères Cougar armés, des drones d’observation, des radars de surveillance, des systèmes d’écoute et d’interception… Et les Combattante des CMN.
"Les livraisons s’échelonneront sur 4 ans, la formation des militaires sur 7 ans et le MCO sur 10 !", ajoute une source française.
Effectivement, aux livraisons d’équipements s’ajoute un SAV robuste. La formation technique et opérationnelle des militaires libanais sera effectuée en France et au Liban, avec l’aide de la société DCI certainement. Quant au maintien en condition opérationnelle des armements livrés, il sera effectué par les équipementiers français.
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