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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 07:55
photo ECPAD

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04.06.2015 par Philippe Chapleau - Lignes de Défense
 

L'Afghanistan avait mis à mal les matériels de l'armée de terre française. La BSS les achève, selon le général Pierre de Villiers devant les députés de la commission de la Défense. Surtout quand ces équipements ne sont pas d'une première jeunesse: "Il faut avoir à l’esprit l’état réel de nos équipements : lors de mon déplacement à Tessalit, il y a une quinzaine de jours, j’ai embarqué dans un véhicule de l’avant blindé (VAB) livré en… 1983", a ainsi raconté le CEMA le 21 mai.

 

Extraits de son audition:
 

"La pression opérationnelle exercée par les OPEX sur les armées est accentuée par deux facteurs principaux. Le premier facteur concerne les élongations. Les opérations se déroulent sur des zones aux dimensions très importantes qui mettent sous tension nos moyens de transport aéroterrestres avec une surconsommation de leur potentiel. La zone d’opération au Sahel, on ne le dit pas assez, représente à elle seule près de huit fois la superficie de la France, ce qui implique des temps de vol importants pour que nos avions et nos hélicoptères arrivent sur leurs objectifs, et nécessite deux fois plus de moyens de communication qu’un autre théâtre. Autre illustration de ces élongations : l’évacuation de nos ressortissants par la marine, le mois dernier au Yémen, s’est déroulée à 5 000 kilomètres de nos frontières.
Le deuxième facteur est la dureté des théâtres et des opérations. Les conditions d’engagement sont extrêmes pour le personnel comme pour les équipements. Au nord du Mali, du fait de la chaleur – quelque 45 degrés –, chaque homme consomme chaque jour plus de douze litres d’eau. Le caractère abrasif des sables du Sahel et du Levant, de la rocaille des massifs du nord du Mali et de la latérite centrafricaine, conjugué aux vents violents, à la chaleur et aux amplitudes de température de ces théâtres, provoquent également une usure accélérée de nos matériels. Pour les vecteurs aériens, notamment les hélicoptères, ces conditions extrêmes provoquent une dégradation majeure des ensembles mécaniques."

Conséquence: quelque 20 % des matériels terrestres de retour de l’opération Barkhane sont irrécupérables.

 

Le texte de l'audition du général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, sur le projet de loi actualisant la programmation militaire pour les années 2015 à 2019 est à lire ici.

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