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15 juin 2015 1 15 /06 /juin /2015 15:55
photo Dassault Aviation

photo Dassault Aviation

 

15 juin 2015 Par Hassan Meddah - Usinenouvelle.com

 

L'avionneur français s'attend à une forte fréquentation de son stand et de son chalet sur le salon du Bourget du 15 au 21 juin. Belgique, Canada, Emirats Arabe Unis, Koweit, Finlande...envisagent de renouveler leurs flottes d'avions de combats et s'intéressent au Rafale export.

Eric Trappier a le sourire en ce moment. On le comprend: le patron de Dassault Aviation est toujours sur son nuage après avoir signé les premiers contrats de vente à l'export du Rafale avec l'Egypte et le Qatar. "Pour l'Inde, il ne manque plus quasiment que la signature", a-t-il confié lors de sa conférence de presse d'avant le Bourget le vendredi 12 juin.

"Les enjeux du salon, c'est d'abord contribuer à la passion aéronautique française à travers le week-end réservé au grand public", a-t-il indiqué...pudiquement. Mais le premier salon mondial de l'aéronautique sera l'occasion surtout de faire du business ! "Nous prévoyons un niveau de délégation important, légèrement supérieur à l'édition précédente. Le Bourget reste un salon attractif pour l'ensemble des délégations mondiales. (…) Le plus compliqué c'est de faire les arbitrages quand cinq délégations arrivent en même temps", dit-il tout sourire.

 

Voici donc une liste non exhaustive des visiteurs intéressés :

Evidemment l'Inde. Le contrat pour les 36 premiers Rafale n'est pas signé mais l'avionneur français reste toujours aussi ambitieux sur ce marché. "Je suis prudent mais nous pensons que les besoins de l'armée de l'air indienne dépassent et de loin le besoin pour 36 avions. Nous pensons qu'il y aura une deuxième partie plus tard qui pourra se faire avec du «Make in India», c'est-à-dire avec de la fabrication en Inde dans laquelle Dassault et ses partenaires auront le leadership pour organiser la supply-chain locale et trouver les bons partenariats", espère Eric Trappier. Mais avec les Indiens, il le sait, la première qualité, c'est la patience.

Autre délégation qui devra apprécier l'hospitalité de son hôte français : les Emirats Arabes Unis. Eric Trappier est peu disert sur l'avancée des négociations. Il rappelle que ce pays client est à la tête d'une flotte d'une soixantaine de Mirage 2000-9 "qui satisfait pleinement l'armée de l'air émirienne". Déjà un bon signe.

Leur voisin, le Koweït devraient également visiter le châlet Dassault. Si ce pays devrait acheter dans un premier temps des F18 américains, il pourrait compléter sa flotte ultérieurement. Et l'avion français a participé à des évaluations en juillet dernier dans des conditions de chaleur extrêmes. "Le Rafale s'est extrêmement bien comporté. Beaucoup mieux que beaucoup de ses concurrents" s'est félicité le PDG. Mais il n'y' a pas que les émirs qui devraient profiter de l'hospitalité de l'avionneur.

Moins exotique, une délégation viendra en voisine de Belgique. L'armée de l'air belge cherche à renouveler ses F16 vieillissants. S'ils devraient "chambrer" leur hôte après la leçon de foot que leurs diables rouges ont livré aux Bleus de l'équipe de France au Stade de France juste à coté du Bourget le 7 juin dernier , ils auront avant tout des questions de dimensionnements de flotte d'appareils. "Nous clarifions nos réponses à un appel à informations des autorités belges. La question est de savoir combien de Rafale seront nécessaires pour remplir la mission exigée", précise Eric Trappier, qui poursuit : "La Belgique est la seule nation du club F16 a ne pas avoir sélectionné le F35 (avion américain de dernière génération de Lockheed Matin, ndlr) tous les autres pays européens l'ont fait sans compétition en pure application de la préférence américaine".

Enfin la Finlande, qui souhaite une nouvelle génération d'avion de combat pour protéger ses 1300 kilomètres de frontière avec la Russie. La délégation sera reçue avec plus de circonspection. "La Finlande c'est comme les autres pays d'Europe, avoue le patron de Dassault Aviation. La seule question que je leur pose avant d y aller, c'est : Est ce que vous êtes décidé à acheter non-américain ? Sinon, ce n'est pas la peine de perde notre temps!». Le précédent appel d'offres était resté en travers de la gorge des Français. Il portait sur un monomoteur et in fine le F18 américain, bimoteur, a raflé la mise alors qu'il n'était même pas concurrent ! Les petits fours et le champagne du Bourget adouciront-t-il l'amertume passée ? Sûrement. C'est tout de même un contrat estimé entre 6 et 10 milliards d'euros. Au salon, Eric Trappier prendra toujours plaisir à voir ses Rafale en vol, et plus encore à les vendre.

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