04 juin 2015 Romandie.com (AFP)
Paris - La force française Sangaris, engagée en Centrafrique depuis décembre 2013, va passer de 1.700 à 900 hommes d'ici la fin du mois de juin, a annoncé jeudi l'armée française.
Le volume des forces dans le mois à venir passera de 1.700 à 900 militaires, a déclaré le porte-parole de l'armée, le colonel Gilles Jaron, soulignant que ce retrait s'inscrivait dans un processus de désengagement amorcé il y a plusieurs mois.
De plus en plus notre dispositif va se recentrer sur la capitale Bangui. A partir de Bangui nous serons capables de nous déployer extrêmement rapidement en appui des forces de l'Onu mobilisées dans le pays, a ajouté l'officier, précisant qu'un certain nombre de sites où étaient présents les soldats français allaient passer sous l'autorité de l'Onu.
L'opération Sangaris a été déclenchée en 2013, sous mandat de l'Onu, pour stabiliser la situation en Centrafrique alors en proie au chaos total, et tenter d'enrayer les tueries entre communautés chrétienne et musulmane.
Au plus fort de sa présence elle a compté 2.000 hommmes.
Une force onusienne de maintien de la paix de quelque 10.000 hommes est déployée dans le pays, censé organiser des élections avant la fin 2015.
La Centrafrique a plongé dans la tourmente après le renversement du président François Bozize par une rébellion à dominante musulmane, la Seleka, en mars 2013.
Cette rébellion a été évincée du pouvoir en janvier 2014 après l'intervention de l'armée française, consécutive à un cycle sanglant de violences et de représailles entre combattants de la Séléka et milices anti-balaka à dominante chrétienne.
Paris, qui au départ misait sur une intervention de six mois, n'a jamais fait mystère de sa volonté de se désengager, notamment pour renforcer son dispositif anti-terroriste Barkhane déployé dans cinq pays du Sahel.
L'opération Sangaris a été entachée par des accusations de viols sur des enfants qu'auraient commis des militaires français.
Une enquête est ouverte en France sur cette affaire où 14 soldats ont été mis en cause, dont trois identifiés, par les témoignages de six enfants dénonçant des faits commis entre fin 2013 et début juin 2014.
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