Les députés et les sénateurs débattent ce mardi de l'engagement militaire français en Syrie et des frappes aériennes contre le groupe État islamique. - photo Armée de l'Air
15/09/2015 Le Point.fr (AFP)
Lundi, le président de la République a déclaré que les frappes aériennes contre le groupe État islamique étaient nécessaires en Syrie.
Députés et sénateurs débattent ce mardi, mais sans voter, de l'engagement militaire français en Syrie et des frappes aériennes contre le groupe État islamique que le président François Hollande a jugées nécessaires lundi. Organisé simultanément à l'Assemblée nationale et au Sénat, le débat doit durer environ deux heures avec une déclaration du Premier ministre Manuel Valls suivie d'une intervention de chaque groupe politique. Mais l'intitulé initial, qui portait sur "des vols de reconnaissance", est modifié après les déclarations du président de la République augurant de prochaines frappes. Il s'agit désormais de "l'engagement des forces aériennes au-dessus du territoire syrien". "Nous avons annoncé des vols de reconnaissance permettant d'envisager des frappes si c'était nécessaire, et ce sera nécessaire en Syrie", a prévenu le chef de l'État lundi soir à Paris, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue du Nigeria Muhammadu Buhari.
Il y a une semaine, François Hollande avait ordonné à l'armée française de mener des opérations aériennes de renseignements au-dessus de la Syrie comme elle le fait depuis un an en Irak, avec à la clé de possibles frappes contre des centres de commandement ou d'entraînement de l'El. La France, avait-il argumenté, veut désormais connaître "ce qui se prépare contre elle et ce qui se fait contre la population syrienne", dans une allusion aux menaces d'attentats sur le territoire hexagonal. Cet "engagement supplémentaire" pour l'armée française est nécessaire car "la donne a changé et nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la Syrie, principal repaire de Daesh, demeurer un angle mort de notre politique au Levant", a également dit lundi soir le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pour justifier ce changement stratégique. Jusqu'alors, la France s'était interdit d'intervenir militairement en Syrie au motif qu'elle craignait que cela ne serve les intérêts du président syrien Bachar el-Assad dont Paris réclame le départ, le jugeant principal responsable de la guerre en cours dans son pays.
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