13.10.2015 Le Fauteuil de Colbert
Nous sommes plusieurs observateurs à nous rejoindre sur un point précis à propos de la démonstration navale russe.
C'est le fait d'une canonnière (gunboat) - ce petit navire au pouvoir stratégique démesuré par rapport à son tonnage -, elle serait peut-être à rapprocher du concept de "caporal stratégique". Il y eu celle qui appuya les conquêtes coloniales, celle qui, dotait de missiles anti-navires, bouleversa les engagements et maintenant, celle qui, par le missile de croisière, voit l'influence de la mer décuplée, même à l'ère aéronavale. Bien que l'embarquement de missiles à très longue portée ne soit pas tellement une nouveauté.
Cette nouvelle canonnière, façon russe, ne cesse d'interpeller le rapport entretenu par l'Occident (au sens très large : Europe, États-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie, etc) avec la domination aérienne. Ce qui accréditerait le discours ambiant sur les menaces A2/AD (Anti-
Cependant, ce discours ambiant pourrait avoir aussi tous les aspects d'une navy scare. C'est-à-dire la peur de la perte de la supériorité navale, autrefois, aérienne aujourd'hui, sans qu'il y ait précisément de fondement rationnel à tout cela. Plusieurs choses nous invitent à considérer cette thèse et savoir raison garder.
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