L'intensification des frappes contre Daech pose un problème de taille à la France. Selon Le Monde, le ministère de la Défense a été contraint "de commander en urgence des munitions aux industriels américains qui les fabriquent – quelques centaines de bombes guidées GBU." Paris risque en effet de faire face rapidement à un déficit de munitions. Selon le quotidien, la France participe désormais à 20% des frappes totales de la coalition contre le groupe terroriste, contre 5% avant les attentats de Paris, les Etats-Unis assurant toujours la majeure partie des frappes.
60 bombes en 3 jours sur Raqqa
Au lendemain des attaques du 13 novembre, les Américains ont livré des objectifs précis à la France pour lui permettre d'intensifier ses frappes le plus rapidement possible. "Le porte-avions Charles-de-Gaulle a fait passer ponctuellement le nombre de chasseurs engagés de 12 à 38", rappelle par ailleurs Le Monde. La France a concentré ses frappes sur Raqqa, le fief de l'EI, depuis trois semaines. Une dizaine d'avions y ont largué environ 60 bombes les 15, 16 et 17 novembre.
Toujours selon Le Monde, "Rafale et Mirage 2000 ont largué 680 bombes depuis le début de l’opération 'Chammal' en septembre 2014". Elle auraient fait "un millier" de morts dans les rangs de l'Etat islamique. François Hollande s'est rendu vendredi sur le porte-avions Charles-de-Gaulle. Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, il a notamment rencontré des pilotes de chasse de retour de mission.