28/12/15 LaCroix.com
Recrutés par l’armée française lorsqu’elle intervenait en Afghanistan, des dizaines de traducteurs afghans gagnent désormais l’Hexagone pour échapper aux représailles des talibans
Kachef n’oubliera jamais son premier jour en France. Ou plutôt sa première nuit. « J’ai dormi plusieurs heures d’affilée, s’exclame le sexagénaire afghan, œil vif et rides en pagaille, arrivé sur notre sol il y a quelques jours seulement. Dormir ainsi, ça ne m’était plus arrivé depuis des mois… ». Depuis le retrait des forces tricolores des plaines afghanes en 2012, cet ancien traducteur de l’armée française ne fermait plus l’œil que par intermittence, entre deux tours de ronde sur le toit de son immeuble. Aujourd’hui, accueilli par la France, il s’émerveille de tout. De si peu en tout cas. « Marcher dans la rue sans avoir peur, c’est… c’est magique », explique-t-il, en cheminant dans les rues pourtant bien sombres entourant le foyer social qui l’accueille avec ses deux fils à Saint-Denis.
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