20.01.2016 Samuel NOHRA -Ouest-France
Brillante et chercheuse à l'Inria de Rennes, Nataliya Kosmyna travaille sur les interfaces cerveau-machine. Une voix d'avenir. Aujourd'hui, elle pilote un drone avec sa seule pensée.
Nataliya Kosmyna, 25 ans, est docteur en informatique. La passion de cette jeune femme coquette, au sourire omniprésent : les interfaces cerveau machine. Une discipline où les femmes sont plutôt assez rares mais Nataliya a de la compétence à revendre. « Je viens de me prendre une semaine de vacances. J'en ai profité pour retourner voir mes parents qui vivent en Ukraine. Je m'étais promis de ne pas travailler, mais je n'y suis pas arrivée. » Une véritable passionnée.
À 6 ans, ses parents lui offrent son premier ordinateur. Elle adore. À 15 ans, elle décroche son bac. À 22 ans, son master en informatique à l'université de Grenoble et son doctorat à 25 ans. Quand elle est arrivée en France en 2010, elle ne connaissait que deux mots de français. « Bonjour et merci... Je me suis améliorée depuis. »
Interactions
En décembre dernier, elle a intégré l'équipe hybride d'Anatole Lecuyer à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) de Rennes.
Cette équipe de pointe, a plusieurs cordes à son arc, dont les fameuses interfaces cerveau-machine. « Aujourd'hui, on a besoin d'une action physique pour utiliser un objet. Mes recherches consistent à transformer notre cerveau en véritable télécommande », explique la jeune femme.
Transformer la pensée en interaction. « Par exemple, une personne handicapée, rentrant chez elle, pourra déclencher la lumière juste par la pensée ou réaliser d'autres actions. Ce n'est plus de la science-fiction. » Des applications pour la vie de tous les jours, à visée médicale, mais aussi ludique. La mode est aujourd'hui aux objets connectés. Pour Nataliya, c'est déjà du passé.
Suite de l’article
commenter cet article …