21.01.2016 Jean-Dominique Merchet
Le ministère de la Défense a tranché : le prochain drone tactique de l’armée de terre sera le Patroller de Safran. Longtemps favori, le Watchkeeper de Thales (dérivé d’un appareil israélien) est donc recalé à la suite d’un long appel d’offres. 14 « vecteurs » seront acquis : cela représente deux systèmes avec cinq appareils chacun, plus quatre appareils pour la formation. Le contrat est de l’ordre de 300 millions d’euros (350 étaient prévus dans la loi de programmation militaire). En termes économiques, il présente l’avantage d’être fabriqué en France à hauteur de 80%.
Le Patroller a séduit les opérationnels autant pour son endurance, jusqu’à 14 heures, avec un rayon d’action de 150 km que pour les qualités de sa boule optronique de recueil d’images. Dès 2010, nous avions évoqué les qualités de cet engin sur le blog secret défense.
Avion « dronisé », le Patroller pourra voler sur le territoire national, assurent les proches du dossier.
L’abandon du Watchkeeper sonne en revanche l’échec de la coopération franco-britannique, un temps évoquée, autour de cet engin qui équipe la British Army.
Le Patroller équipera le 61e régiment d’artillerie, spécialiste des drones tactiques, où il remplacera les SDTI, en fin de vie.