05/12/2012 Ltt Alexandra Lesur-Tambuté - Armée de l'air
Le 3 décembre 2012, le service de santé des armées a organisé pour la première fois, à l’école du Val de Grâce (Paris), un séminaire consacré aux traumatismes psychiques dans les armées.
Devant des autorités civiles et militaires ainsi que de nombreux journalistes, les responsables du service de santé des armées (SSA) ont eu à cœur de présenter les actions menées par les trois armées et par la gendarmerie dans le traitement et la prise en charge des militaires atteints du trouble de stress post-traumatique ou PTSD (Post-Traumatic Stress Disorder). Le suivi du personnel est l’une des priorités du ministère de la Défense. Le SSA a comptabilisé, fin novembre 2012, 550 militaires traités à la suite d’un traumatisme.
Le médecin-chef (MC) Marie-Dominique Colas, chef du service médical de psychologie clinique appliquée à l’aéronautique (SMPCAA) de Clamart, s’est exprimée sur un cas concret au sein de l’armée de l’air susceptible de créer un état de stress post-traumatique, à savoir le crash aérien. Le MC Colas a alors mis en évidence le dispositif établi dans de telles circonstances : les actions immédiates telles que la constitution d’une structure locale en concertation avec le commandant de base concerné, les actions post-immédiates ainsi que sur le long terme. « Notre dispositif est reconnu et accepté par les bases et les unités, a confié le médecin-chef. Nous veillons à accueillir et à briefer les personnes assurant la remise en état de la zone de crash ».
Le MC Colas a également dressé les actions menées par l’armée de l’air notamment en Afghanistan depuis 2007, ainsi que les évaluations des unités navigantes et commandos, avant et après leur déploiement. « Tous nos médecins ont une culture du domaine aéronautique » ajoute le MC Colas, « et nous nous inscrivons au sein d’un travail en réseau avec l’ensemble des acteurs concernés ». Rien n’est laissé au hasard, à ce titre, l’armée de l’air s’appuie également sur ses moniteurs spécialisés dans la TOP (technique d’optimisation du potentiel), une pratique initiée depuis longtemps chez les aviateurs.
« Le soutien psychologique sur le terrain doit être réalisé en tout temps et en tout lieu dans un souci de précocité, de proximité et de permanence dans la continuité des soins », c’est ce que chaque armée, sous la tutelle du SSA, met en avant dans son plan d’action.