12 mars 2013 Romandie.com (AFP)
KANDAHAR (Afghanistan) - Cinq soldats américains de la coalition de l'Otan sont morts dans le crash de leur hélicoptère Black Hawk dans le sud de l'Afghanistan, ont annoncé mardi des responsables.
Selon la police de la province de Kandahar, l'un des fiefs des insurgés talibans, le crash s'est produit lors d'un orage tard lundi soir dans le district de Daman.
Un responsable taliban à Kandahar a affirmé que le crash était en fait le fruit d'une attaque des insurgés, mais les autorités locales ont balayé du revers de la main ces affirmations. Il n'y avait pas d'insurgés dans ce secteur au moment de l'incident, a rétorqué le général Abdul Razeq, chef de la police provinciale.
Les causes du crash font l'objet d'une enquête, mais les premières informations indiquent qu'il n'y avait pas d'activités ennemies dans cette zone à ce moment-là, a indiqué de son côté la force de l'Otan en Afghanistan (Isaf).
Conformément à son habitude, la coalition n'a pas dévoilé la nationalité des victimes, mais un haut responsable militaire occidental ayant requis l'anonymat a confirmé à l'AFP que les victimes étaient toutes américaines.
En août dernier, un hélicoptère s'était écrasé dans des conditions suspectes dans la même province de Kandahar, causant la mort de onze personnes, sept soldats américains ainsi que trois militaires et un interprète afghans. Les rebelles talibans avaient revendiqué avoir abattu l'aéronef, ce que n'avait pas démenti l'Isaf.
Les accidents d'hélicoptères sont relativement fréquents en Afghanistan, le plus souvent dus à des problèmes mécaniques ou à de mauvaises conditions météorologiques, et plus rarement à des attaques ennemies. L'Isaf s'appuie énormément sur le transport aérien en raison notamment d'un terrain très accidenté.
Deux soldats américains et des membres des forces de sécurité afghanes avaient aussi été tués lundi lorsqu'un homme portant l'uniforme afghan a ouvert le feu sur eux dans la province du Wardak, située à la porte de la capitale Kaboul, portant ainsi à sept le nombre de soldats américains ayant perdu la vie ce jour-là en sol afghan.
Le président afghan Hamid Karzaï avait par ailleurs accusé dimanche les Etats-Unis et les talibans de discuter hors du pays de l'avenir de l'Afghanistan après le retrait de l'essentiel des forces de l'Otan en 2014.
M. Karzaï avait même soutenu que des attentats récents perpétrés par les talibans servaient la rhétorique des Etats-Unis, car ils leurs permettaient de justifier leur présence au pays après le retrait de l'Otan. La Maison Blanche a rejeté sans appel lundi les propos du président Karzaï.
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