12 février 2013 Romandie.com (AFP)
WASHINGTON - L'essentiel du retrait des 34.000 soldats américains d'Afghanistan d'ici un an sera effectué à l'issue de la saison des combats qui prend fin à l'automne, a annoncé à l'AFP un haut responsable américain de la Défense sous couvert de l'anonymat.
Les chefs militaires décideront du rythme et l'idée est de garder autant de troupes que possible sur le terrain jusqu'à la fin de la saison des combats, a affirmé ce responsable.
Barack Obama s'apprête à annoncer son intention de diviser par deux le contingent américain en Afghanistan, le ramenant à 34.000 d'ici un an, avait indiqué plus tôt un responsable américain au courant de la teneur du discours sur l'état de l'Union que doit prononcer le président mardi soir devant le Congrès.
Quelque 66.000 soldats américains sont actuellement stationnés dans le pays, un chiffre déjà en réduction depuis le plus haut de 100.000 à la suite d'une décision annoncée par M. Obama en décembre 2009.
Il ne resterait donc que 32.000 militaires américains en Afghanistan à dix mois de la fin 2014, date prévue pour le retrait des forces de l'Otan.
Le secrétaire à la Défense Leon Panetta, qui doit être remplacé dans les prochains par l'ex-sénateur républicain Chuck Hagel, soutient ce projet qui reflète le conseil de la part des chefs militaires au Pentagone et sur le terrain, a fait savoir le responsable de la Défense.
Le président américain s'est par ailleurs entretenu par visioconférence avec son homologue afghan Hamid Karzaï avant de prononcer son discours, a de son côté fait savoir à Kaboul la présidence afghane.
Au cours de leur entretien, les deux présidents ont notamment discuté du renforcement et de l'équipement de l'armée afghane, ainsi que du pacte de sécurité qui doit être signé entre les deux pays, selon elle.
Washington et Kaboul négocient actuellement le maintien d'une force américaine résiduelle en Afghanistan après la fin de la mission de combat de l'Otan fin 2014. Les Etats-Unis ont indiqué qu'ils ne laisseraient des hommes sur place que si Kaboul acceptait d'accorder l'immunité judiciaire aux soldats américains, une ligne rouge traditionnelle de Washington quand des soldats sont déployés à l'étranger.