Parmi les succès de 2011, le retrofit des Mirage 2000 indiens.
22/11/2012 Par Caroline Bruneau - air-cosmos.com
Avec 6,5 milliards d'euros de prises de commandes à l'exportation, l’année 2011 est meilleure pour l'industrie de l'armement française que l’année 2010, qui avait vu la part de la France chuter, avec une prise de commandes de seulement 5,12 milliards d’euros.
Principaux contributeurs, la Russie, qui a acheté 4 navires de projection et de commandement (BPC) de types Mistral. Autre grand client, l’Inde, avec notamment la modernisation de ses Mirage 2000. L’Arabie Saoudite et les Etats-Unis restent aussi en 2011 des clients prioritaires.
Grande nouveauté, c’est le ministre de la défense en personne qui est venu présenter au Parlement le rapport sur les exportations d’armement 2011 et répondre aux questions des parlementaires. C’était la première fois que ces chiffres étaient présentés, près d’un an après la fin de l’exercice.
Jean-Yves Le Drian, qui n’a donné aucun détail sur les programmes en cours, a insisté par contre sur les conditions de l’exportation et la façon dont il voit sa fonction. "L'Etat est dans son rôle lorsqu'il encadre, lorsqu'il garantit et lorsqu'il arbitre. C'est bien souvent sur la base de relations étroites que j'appelle partenariats stratégiques que nous pouvons bâtir une relation à l'export".
Le ministre s’est engagé à mettre en place des outils statistiques plus efficaces afin de créer de la transparence.
Il a également annoncé qu’il voulait classer les technologies duales. Il s’agit d’éviter à l’avenir le cas de la filiale de Bull, Arnesys, contre qui a été ouverte une enquête pour complicité de torture en Lybie : elle avait fourni à Tripoli des systèmes de surveillance d’internet.
Sans donner de précisions sur les attentes, le ministre a néanmoins espéré une conclusion positive des négociations actuellement en cours avec l’Inde pour la vente de 126 Rafales.
Quant à la constitution d’une Europe industrielle de la Défense, il s’est montré plutôt positif : "On a dû avoir une période de pause pendant que se développait pour aboutir à un échec l'opération EADS-BAE. Elle est terminée au moins pour un certain temps. Les questions se reposent, le jeu est totalement ouvert. Si des initiatives pouvaient aboutir, je vous en ferai part. L’Etat n’est pas le maître du jeu dans ces affaires".