31 mars 2011Par FLF Guépratte
Lors de l’appareillage du Guépratte en fin d’escale à Djibouti, le 28 février, l’ensemble de l’équipage s’est réuni au petit matin sur la plage avant du Guépratte pour assister au baptême de la nouvelle tourelle de 100 mm.
Cette tourelle est la deuxième que le Guépratte accueille à son bord. Son cycle de vie est de neuf ans, rythmé tous les trois ans par une visite d’entretien à bord avant d’être retirée par l’industriel pour un carénage. Cette période d’entretien étant longue, une tourelle nouvellement carénée a été installée sur le Guépratte à Toulon au mois de novembre 2010. Deux mois et demi ont été nécessaires pour la rendre pleinement opérationnelle, l’industriel ayant en charge la réfection de l’ensemble des branchements et le réglage de la ligne de visée. Des essais mécaniques furent ensuite conduits afin de vérifier la cadence de tir et la bonne vitesse des obus en sortie de tube.
Une tourelle porte toujours un nom et c’est la troisième compagnie, responsable des systèmes d’armes du Guépratte qui l’a choisi. Il était convenu de choisir le nom d’une des trois tourelles du précédent Guépratte, un escorteur d’escadre désarmé en 1985. Le nom choisi est Tchanak, fort prit par le vice-amiral Guépratte en 1915 dans les Dardanelles pendant le premier conflit mondial. La nouvelle tourelle se verra apposer les anciennes plaques nominatives récupérées auprès du Service Historique de la Défense, en même temps que la plaque des commandants de l’ancien bateau.
Cette tourelle tire en moyenne 100 à 150 obus de 100 mm par an, elle pèse 22 tonnes et est capable de tirer 80 coups par minutes. Elle est multi-fonction et multi-lutte, c'est-à-dire qu’elle est capable d’être utilisée pour des tirs de semonce, en lutte anti-aérienne, anti-navire et en appui feu naval contre terre. La tourelle du Guépratte est capable d’engager un bâtiment en surface entre 10 et 15000 mètres et de tirer contre la terre jusqu’à 17000 mètres.