photo EMA
25.01.2013 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Faisons un peu de lexicologie ce matin en relisant le point de situation de l'EMA du jeudi 24 janvier. En voici un extrait:
"Les opérations de la journée du 24 janvier ont permis le redéploiement vers la ligne Diabali - Sévaré du groupement tactique interarmes 21e RIMa (GTIA 21e RIMa, commandé par le colonel Gèze), et des autres éléments de la brigade SERVAL. En effet, au cours de la journée, les unités composant le GTIA 21e RIMa se sont regroupées sur la ligne d’interdiction alors que le groupement aéromobile (GAM, commandé par le colonel Gout) et l’état-major de la brigade SERVAL, commandée par le général Barrera, faisaient également mouvement vers Segou."
Intéressant... La veille (point du 23), l'EMA parlait encore de "force Serval"; désormais on parle de la "brigade Serval". Le point du 24 cite aussi le "GTIA 21e RIMa", alors qu'il y a deux jours, il m'avait été précisé qu'on pouvait pas parler de "GTIA" ou de "SGTIA". On assiste donc à une sorte d'afghanisation de la sémantique (il faudra que j'interroge Michel Goya sur ce sujet) et de l'ordre de bataille. D'ailleurs quand je me suis fait expliquer la chaîne de commandement (voir mon post sur ce sujet), mon interlocuteur a comparé le dispositif avec celui de l'ISAF.
Au-delà cette afghanistation, il faut noter la volonté française de boucler les deux "fuseaux" qui étaient les axes offensifs des islamistes. L'envoi de moyens supplémentaires vers Diabali (ouest) et Sévaré (est) démontre aussi que l'EM français considère aussi que les zones critiques sont plus larges et qu'elles s'étendent au nord-ouest de Diabali et au sud-est de Konna (plateau Dogon).