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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 13:27

J-15 test 12

L’avion de combat chinois J-15 sur le porte-avions Liaoning

 

29 novembre 2012 par Rédaction – Aerobuzz.fr

 

En procédant le 25 novembre 2012 au premier appontage d’un avion de combat J15 sur son porte avions national Liaoning, la Chine affirme sa volonté de devenir une puissance aéronavale de premier plan. Un outil militaire en rapport avec son ambition de devenir la première puissance économique du globe.

 

 

Le pas est franchi, Pékin est désormais entré dans le club très fermé des puissances aéronavales. Deux mois après la mise en service de son premier porte-avions, la Chine faisait apponter pour la première fois, un appareil de combat de type J-15. Cette étape illustre la minutie et la détermination de Pékin dans sa volonté de se doter d’un outil de projection de puissance et de force cohérent, capable de peser sur toutes les mers du globe.

 

L’histoire a commencé en 1985… en Union Soviétique, alors que la Chine, dépourvue de savoir-faire en matière de constructions de navires modernes, murissait sa future doctrine navale. L’URSS lançait la construction d’une nouvelle classe de croiseurs lourds porte-aéronefs de classe Kouznetsov. Des navires impressionnants de 300 m de long capables d’atteindre une vitesse de 32 nœuds et destinés à mettre en œuvre des avions, des hélicoptères et des missiles de tous types.

 

La chute de l’Union Soviétique entraina la fin de ce plan audacieux et de nombreux projets furent stoppés net par le manque de financement. Une aubaine pour Pékin qui acheta à l’Ukraine la coque du Varyag, (précédemment nommé Riga). Le navire était achevé à 70% mais il était dépourvu de son système d’arme et de sa propulsion. Qu’importe ! Officiellement, cette transaction, évaluée à 20 M$, était destinée à faire de ce navire un casino flottant pour touristes fortunés à Macao… Après un périple de 28.200 km, le navire rejoint la base de Dalian où des travaux d’achèvement sont lancés.

 

China Carrier (Liaoning)

Le porte-avions chinois de construction soviétique

 

Pendant ce temps, les ingénieurs chinois qui maitrisent la construction sous licence des avions de combat SU-27 et SU-30 achètent en Ukraine un prototype de la version navale du Flanker (le SU-33) qui trainait au fond d’un hangar… tout en négociant avec la Russie la possible acquisition d’avions de combat embarqués SU-33. L’appareil récupéré en Ukraine est jugé bon pour la ferraille par de nombreux experts car il n’est pas représentatif de la version définitive du SU-33. Il sera pourtant étudié, remis en état et amélioré par les ingénieurs de Shenyang.

 

Aujourd’hui Pékin dispose d’une copie de SU-33, caractérisé par sa crosse d’appontage, ses plans canards mobiles et sa voilure de grandes dimensions repliable. Mieux, la Chine affirme que l’appareil chinois dispose d’un système d’arme plus perfectionné que son ancêtre russe. Il se veut capable de mettre en œuvre des missiles air-air longue portée et courte portée, des armes anti navires et des armements air-sol de précision.

 

Cet avion de combat très agile et puissant décolle sans catapulte par la seule puissance de ses moteurs de 12.500 KG de poussée et avec l’aide d’un tremplin installé à l’extrémité du pont. L’appontage se déroule à base vitesse. Il s’achève avec l’accrochage de la crosse avec un câble tendu sur le pont. Le J-15 se veut le pendant des F/A 18 Super Hornet américains et du Rafale Marine français.

 

J-15 test 1

Le J-15 chinois extrapolé du Su-33 ukrainien

 

Pékin, dispose en parallèle d’importantes installations d’entrainement au sol avec notamment un porte-avions factice recréé au sol, et des simulateurs perfectionnés. Il reste à présent à développer la mise au point d’appareils d’entrainement embarqués, une étape indispensable pour assurer au mieux la formation des pilotes. Une étape menée de pair avec la construction de porte-avions supplémentaires, de navires de soutien et de protection et le perfectionnement de leur doctrine d’emploi. On le voit bien, derrière ce premier appontage c’est toute une longue chaine technico militaire qui est mise en place par le gouvernement chinois.

 

Elle est destinée à doter d’ici peu le pays d’une force aéronavale crédible capable d’intervenir sur toutes les mers du globe, à commencer par celles de ses voisins. Un message compris fort et clair par le Japon et Taiwan qui ne relâchent pas leur effort de modernisation de leurs forces armées…

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