19 décembre 2012 Par Charles Foucault, avec Hassan Meddah - Usinenouvelle.com
En marge du vol inaugural du drone nEUROn de Dassault Aviation, Eric Trappier a fait sa première déclaration publique en tant que futur PDG de l’avionneur de Saint-Cloud, le mercredi 19 décembre, à Istres. Il était à la tribune aux côtés de Charles Edelstenne, qui l’a nommé la veille et qui lui cédera sa place le 9 janvier 2013.
La nomination d’Eric Trappier au poste de PDG de Dassault Aviation, ce mardi 18 décembre 2012, a complètement occulté le premier vol officiel du drone nEUROn, mercredi 19 au matin, sur la base d'essais d'Istres (Bouches-du-Rhône). Lors de la conférence de presse qui a suivi cette démonstration, celui qui prendra la place de Charles Edelstenne le 9 janvier prochain, a revêtu pour la première fois la veste de patron pour affirmer… la continuité.
Sa feuille de route sera celle de Charles Edelstenne. "C’est une continuité totale, a déclaré Eric Trappier. J’ai contribué à la définir, nous allons désormais la mettre en œuvre." Et le programme est simple : vendre des Falcon et exporter le Rafale.
Son illustre prédécesseur, à la tête du groupe depuis douze ans, ne s’est pas montré volubile en commentaires. "Je n’ai aucun conseil à lui donner, s’est contenté de dire Charles Edelstenne, Eric Trappier a travaillé à mes côtés pendant plusieurs années. Il est préparé, programmé pour ce job !"
L'avenir passe par des coopérations européennes ?
Présent sur place pour suivre la démonstration du démonstrateur de drone de combat, le Délégué général pour l'armement (patron de la DGA), Laurent Collet-Billon, s’est pour sa part autorisé un commentaire. "Moi, j’ai un conseil à donner : gagner le contrat indien", a-t-il déclaré. Celui-ci a également poussé le groupe à ouvrir ses programmes actuels, multilatéraux ou bilatéraux, à d'autres partenaires européens. "La coopération européenne, ça marche" si elle est "mise en œuvre de façon extrêmement pragmatique et professionnelle", a-t-il ajouté.
Eric Trappier semble être d’accord pour se mettre en quête de collaborations. "Nous, Dassault, sommes convaincus que le futur avion de combat européen, qu'il soit piloté ou non piloté, se fera en coopération européenne", a indiqué le nouveau PDG.
Une position étonnante au regard des postures passées du groupe familial. Eric Trappier incarnerait-il le "changement dans la continuité" ? Il n’a pas indiqué les règles qu’il voulait voir imposées à ces éventuelles collaborations.