10/10 Les Echos.fr (AFP)
Une fusion avec BAE Systems était « la décision logique et due depuis longtemps vers une intégration de notre industrie », soutient le DG d'EADS.
Le directeur général du groupe aéronautique EADS Tom Enders a reconnu mercredi qu'il ne s'attendait pas à une telle opposition de Berlin à son projet de fusion avec le britannique BAE Systems, dont l'échec avait été officiellement annoncé quelques heures plus tôt. « Je suis prêt à admettre que nous n'avions jamais imaginé faire face à une telle opposition contre l'accord, en particulier pas à Berlin », a indiqué M. Enders dans une lettre aux salariés, dont « Les Echos » ont eu une copie.
Le manager allemand a relevé dans la même missive « les efforts importants » consentis par les gouvernements français et britannique pour surmonter « les obstacles politiques » au projet dévoilé le mois dernier. Pour M. Enders, une fusion avec BAE Systems était « la décision logique et due depuis longtemps vers une intégration de notre industrie ».
Revoir la stratégie du groupe
Il a fait valoir qu'un rapprochement avec le rival britannique était parfaitement conforme au projet Vision 2000, adopté il y a cinq ans par le conseil d'administration et régulièrement réaffirmé depuis par le groupe, qui prévoit un rééquilibrage des activités d'EADS vers la défense.
M. Enders a estimé que l'échec du projet allait d'ailleurs contraindre le groupe européen à réfléchir à l'avenir de ses activités de défense, regroupée dans sa filiale à forte connotation allemande, Cassidian. « Nous allons devoir revoir la stratégie de notre groupe et de ses activités de défense en particulier », a indiqué M. Enders dans la même lettre.
Il ne ferme pas la porte à de futurs projets avec BAE Systems, en soulignant que les négociations menées depuis un mois avaient même permis de « renforcer » les liens entre les deux groupes. « C'est une excellente base pour développer encore nos liens d'affaires dans le domaine de la défense », a-t-il fait valoir.