Module de lancement du SAMP
11/03/2013 Armée de l'air- Economie et technologie
L’armée de l’air française a réussi le 6 mars 2013, avec l’armée de terre italienne, pour la première fois dans une architecture impliquant l’Otan, l’interception d’une cible représentative d’un missile balistique de théâtre par le système sol-air moyenne portée SAMP, appelé Mamba. Après environ 300 kilomètres de vol balistique, et avec une vitesse relative d'environ Mach 8 lors de l'impact, la cible a été détruite par un missile intercepteur ASTER 30.
Le système SAMP était connecté à l’Otan et à un radar d’alerte via un réseau de liaison de données L16 représentatif d’un dispositif opérationnel.
Ce tir d’évaluation technico-opérationnelle a été réalisé au centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse, conjointement par le quatrième régiment d’artillerie de Mantoue (Italie) et l’équipe de marque de défense sol-air du centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan, appuyée par du personnel et du matériel de la brigade aérienne du contrôle de l'espace (BACE) du commandement des forces aériennes (CFA) ; plus particulièrement de l’escadron de défense sol-air (EDSA) 12/950 « Tursan » de Mont de Marsan ainsi que du commandement du soutien des forces aériennes (CSFA).
Ce succès fait suite aux deux tirs réussis en octobre 2010 et novembre 2011 contre le même type de menace. Il constitue une étape supplémentaire franchie dans la montée en puissance du SAMP au sein de l’armée de l’air et dans la démonstration des capacités du système d’arme et du personnel qui le servent à pouvoir contrer une menace balistique de théâtre dans un cadre Otan.
Les atouts du SAMP, baptisé Mamba par l’armée de l’air française, sont notamment la défense de zone à 360°, sa portée, sa puissance de feu, l’agilité du missile, la modularité, la capacité à traiter simultanément tout type de cibles aériennes modernes, la capacité à s’intégrer dans différentes chaines de commandement et l’aptitude à protéger des forces déployées grâce à sa mobilité.
Le déploiement du système se poursuit au sein de l’armée de l’air. Après les EDSA de Luxeuil, Mont de Marsan et Avord, c’est aujourd’hui celui de Saint-Dizier qui reçoit le système SAMP. L'escadron d’Istres sera, quant à lui, équipé d’ici 2014.
Séquence de tir du Mamba
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