Etude de l'IRSEM n°20 - 2012 : Insurrections-contre-insurrections : éléments d’analyse sociologique à partir des terrains irakien et afghan
Parler d’une Sociologie de la contre-insurrection, c’est se placer d’emblée dans le cadre proposé par la redécouverte récente, par quelques officiers américains, des enseignements longtemps occultés de la contre-insurrection classique. Principal acquis doctrinal de l’occupation de l’Irak, elle est connue sous l’abréviation familière « COIN » et son adoption au milieu des années 2000 par les armées américaines a été présentée comme la clé du retournement de la situation sécuritaire en Irak observé lors du « Surge ».
Dans un premier temps, cette étude explore les enjeux d’une « sociologie de la contre-insurrection ». Dans un deuxième temps, la réflexion en termes de sociologie politique est appliquée à l’analyse des enjeux concrets du conflit afghan pour voir quels peuvent en être les apports, notamment dans la compréhension des ressorts sociétaux de la guerre. Dans un troisième temps, l’étude revient sur le conflit irakien et examine en quoi le « surge » contre-insurrectionnel est liéu à la réduction de la violence à partir de 2008, et quels sont les enjeux de la transition de la contre-insurrection à la stabilisation.
Rèf :EPS n°2009/0948 : Sociologie de la contre-insurrection : dynamiques sociales de la nuisance et de l’opposition à l’action de l’Etat.