Le SMX-26, un nouveau concept de sous-marin à roues de DCNS,
conçu pour s'approcher au plus près des côtes.
21/10/2012 Par Véronique Guillermard - lefigaro.fr
Les nouvelles activités maritimes pourraient générer 300.000 nouveaux emplois en France d'ici à 2022.
La 23e édition d'Euronaval, le premier salon mondial du naval (hors plaisance), ouvre ses portes, lundi 22 octobre, pour cinq jours, au Parc des expositions du Bourget à côté de Paris. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, y est attendu mardi par des industriels soucieux que le naval ne soit pas sacrifié dans la nouvelle loi de programmation militaire 2014-2018. Cela, alors que les marins sont entrés dans une période de renouvellement de leurs forces. La Royale doit prendre livraison de 11 Frégates multimissions furtives (FREMM), un programme partagé entre la France et l'Italie, d'ici à 2022. De Lorient, Jean-Yves le Drian a rassuré en affirmant «la continuité du programme FREMM dans sa durée».
La marine doit, sauf décalage de calendrier, prendre livraison du premier de ses six nouveaux sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda en 2017. La modernisation des avions de surveillance Atlantique 2 et un programme de guerre des mines doivent aussi être confirmés.
Dans ce contexte de budget national sous tension, les industriels se battent à l'international où ils font face à de nouveaux concurrents. Ils se positionnent aussi sur les nouveaux marchés de l'économie maritime. «La France prend de plus en plus en compte l'importance de l'espace maritime dans l'économie, souvent appelé la maritimisation», abonde Bernard Planchais, directeur général délégué de DCNS, leader européen du naval militaire. «La mer et ce qui s'y passe est un élément structurant de la mondialisation», résume Pierre-Éric Pommelet, vice-président de la division systèmes de mission de défense de Thales. «L'économie de la mer pèse 1500 milliards d'euros dont 160 milliards au titre des nouvelles activités comme l'énergie renouvelable ou les biotechnologies. Elles devraient représenter 500 milliards d'euros dans les dix ans à venir. La France doit avoir l'ambition de doubler l'activité maritime en en captant 50 milliards d'euros d'activités et de créer 300.000 emplois», explique Bernard Planchais.
Cet espace est soumis à des menaces croissantes: terrorisme, piraterie, trafics illicites… Il doit être surveillé et protégé, parfois depuis l'espace, grâce aux satellites. Surveillance, suivi et identification de navires, Astrium, filiale spatiale d'EADS, s'impose comme leader du maritime avec de nombreux services tel qu'OceanWay. Les chantiers navals élargissent leur gamme avec des navires plus petits, moins chers et mieux adaptés. Car envoyer une FREMM lourdement armée de 6000 tonnes pour surveiller une zone côtière, c'est un peu comme utiliser un bazooka pour tuer un moustique. «Depuis trois ans, DCNS a engagé une extension de sa gamme. Nous avons investi sur fonds propre pour développer l'Adroit, un patrouilleur de haute mer adapté à ces missions», explique Bernard Planchais. Des drones et des systèmes de combats y seront intégrés. Et «les besoins sont croissants en matière de radars, capteurs, systèmes optroniques, d'écoute et télécoms, conduite de tir précise...d es domaines où Thales a des solutions», précise Pierre-Éric Pommelet.