Les cinq systèmes Iron Dome déployés en Israel auraient contré plus de 400 roquettes.
Chaque ensemble possède près de 60 missiles intercepteurs.
Chaque interception représente un cout de 60 000 dollars au moins.
22 novembre Aerobuzz.fr
Dans la guerre qui oppose le Hamas et Israël, l’état hébreu vient de dévoiler sa carte maitresse, le dispositif de défense « iron dome », véritable ligne Maginot des temps modernes. Ce système aurait déjà permis d’intercepter et de neutraliser 400 roquettes depuis le début de l’actuel conflit.
Les règles ont changé, et c’est Israël qui a renversé la table ! Le conflit armé qui oppose Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, reposait sur un subtil équilibre de la terreur ; face aux groupes armés basés dans la bande de Gaza menaçant de lancer des roquettes dévastatrices sur Israël, Tel Aviv alignait ses chars Merkava IV, ses avions d’attaque F16 et ses hélicoptères de combat AH64 Apache, le tout sous la surveillance constante des avions sans pilote, les drones Héron et Hermès.
Désormais, la donne a changé, depuis que Tsahal a mis en service cinq batteries « Iron Dome » capables de contrer tout missile lancé contre les villes de l’état hébreu. Mis au point en Israël par les firmes Rafael et IAI, avec une aide financière américaine, le système est basé sur trois composantes fondamentales : un radar de détection, un ensemble de coordination et un système d’interception.
Dès que le radar de détection et de guidage d’interception, mis au point par IAI, détecte un tir de roquette en trajectoire ascendante, il transmet l’information à un ensemble de commandement et de coordination qui estime le point de chute de l’engin. Si le point d’impact prévu concerne une zone habitée, alors le système déclenche le tir de missiles d’interception « Tamir » qui en quelques secondes vont soit percuter l’assaillant, soit exploser à proximité pour le mettre hors d’état de nuire.
Sur le papier, cela revient à intercepter une balle de fusil avec une autre balle de fusil, et pourtant cela fonctionne dans au moins 80% des cas. Mais de l’aveu même des militaires, chaque tir revient à 50 000 dollars au bas mot ! Infiniment plus que le cout d’une roquette. Il n’empêche, selon Rafael, que le système présente plusieurs avantages : sa mobilité, son efficacité et sa facilité d’emploi. Ce parapluie anti-missiles offre une zone de protection quasi absolue dans un rayon de 70 km contre des roquettes et des obus de 155mm. Cinq systèmes au moins seraient déployés par Israël. Ils auraient contré plus de 400 projectiles depuis leur entrée en action.
Désormais affublé de la mention « combat proven », le « dôme de fer », carte maitresse de l’opération « pilier de défense », a toutes les qualités requises pour attirer l’attention de clients export…
En Europe les capacités anti missiles reposent pour le moment sur des batteries Patriot et Aster, capables de protéger des zones plus étendues contre des menaces plus évoluées au prix d’un investissement financier plus conséquent. Ainsi la défense du porte-avions français « Charles de Gaulle » repose sur des missiles Aster 15 produits par MBDA. Un ensemble qui, compte tenu du navire à défendre, n’a pas droit à l’erreur et qui démontre régulièrement son efficacité lors de tests contre des engins cible.
Tir Aster à bord du PA Charles de Gaulle 29.03.2012 photo Marine Nationale
Les USA et les européens planchent en parallèle sur des systèmes laser pour contrer les armes à courte portée et des intercepteurs plus performants pour contrer les missiles balistiques.