09 novembre 2011 par Barbara Leblanc- L’USINE NOUVELLE
Ce sont des sources internes au ministère allemand de l’Economie qui l’annoncent le 9 novembre. Après des mois de négociations, Daimler vend la moitié de sa participation pour 1,2 à 1,3 milliard d’euros.
Dès le second semestre 2012, après une modification nécessaire du droit néerlandais, l’Etat allemand bénéficiera de 7,5% des parts d’EADS, via la banque publique d’investissement KfW. Et ce, après le rachat d’une partie de ses parts au constructeur Daimler, désireux de sortir du capital du groupe aéronautique européen et de se recentrer sur ses activités stratégiques.
Cette annonce fait suite à l’accord des partenaires de la coalition gouvernementale allemande pour la cession des parts de Daimler. Jusque-là une partie des responsables politiques allemands s’y opposaient, contestant une intervention de l’Etat dans la vie économique.
Le gouvernement allemand s'était donc lancé dans la quête d'un repreneur. En vain. "Nous avons réalisé qu'il n'était pas faisable d'organiser quelque chose à court terme, au vu de la situation difficile sur les marchés de capitaux", explique-t-on au ministère de l'Economie. On précise tout de même que la prise de participation n'est pas prévue pour le long terme.
Cette annonce ne signifie pas la fin des négociations entre les différents actionnaires. En effet, Daimler possède actuellement 15% des parts et 22,5% des droits de vote. Il s'engage à conserver jusqu'à fin 2013 le paquet restant de 7,5% et à honorer ses engagements dans la direction du groupe. Mais qu'en sera-t-il par la suite ?
D'autant plus que l'actionnariat et la direction d'EADS obéissent à un strict principe de parité franco-allemande, qui va donc être mis à mal. Depuis la création du groupe en 2000, la France (avec le groupe Lagardère) détient 22,5% des parts du groupe, comme l’Allemagne.