(Photo AFP -Joël Saget / Le Chef d'Etat Major des Armées Cema, l'amiral Edouard Guillaud prononce un discours, le 21 juin 2011 dans la cour des Invalides à Paris, lors de la prise d'armes de création des bases de défense)
12/07/2011 Alain Ruello - lesechos.fr
Libye, Afghanistan, lutte contre la piraterie,... L'armée française est-elle en surchauffe ?
Ni l'armée de terre, ni l'armée de l'air, ni la marine ne sont en surchauffe. Nous faisons simplement notre métier, qui est de mener des opérations. L'année dernière, nous avions en moyenne un peu moins de 9.000 hommes engagés en opération. Cette année, nous sommes à 13.000. Le Livre Blanc de la Défense nationale a fixé comme objectif de pouvoir projeter 30.000 soldats sur un théâtre pendant un an, ou 10.000 hommes sur quatre ou cinq théâtres simultanés. Avec six opérations majeures en cours, nous sommes entre deux.
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Quel retour d'expérience faites vous des équipements employés, près de quatre mois après le déclenchement de la guerre en Libye ?
Pour des raisons de sécurité et de confidentialité, je ne peux pas rentrer dans les détails. Néanmoins, on ne va pas bouder notre plaisir. Nous bénéficions de très bons équipements. Chaque jour, le Rafale démontre ses capacités multirôles, ce qui n'est pas le cas de l'Eurofighter. Il y a quatre ans, je n'aurais pas dit la même chose car l'avion était censé tout faire, mais il n'avait pas encore pu le prouver. Cela va renforcer sa crédibilité. En mer, le BPC, le porte-avions, et nos frégates assurent l'ensemble du spectre de leurs missions, des frappes à terre au mission de contrôle aérien et maritime, tout en mettant en oeuvre des moyens aériens. J'ajoute que nous fournissons 40 % du renseignement images de la coalition, en particulier grâce au système de reconnaissance de nouvelle génération. Cela dit, nous ne sommes pas bons partout, et nous avons identifié quelques lacunes qui ont fait l'objet d'un plan d'action avec la DGA.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans notre édition du 13 juillet 2011