Le Charles de Gaulle et la Meuse
crédits : MARINE NATIONALE
07/11/2011 MER et MARINE
L'Etat-major des Armées a dressé un bilan final de l'intervention militaire française en Libye, qui s'est déroulée du 17 mars au 31 octobre dans le cadre de l'opération Harmattan. Au plus fort de la crise, 4200 militaires français ont été engagés pour mettre en oeuvre, simultanément, plus de 40 avions, une vingtaine hélicoptères, ainsi qu'une dizaine de bâtiments de combat et de soutien, dont le porte-avions Charles de Gaulle et un bâtiment de projection et de commandement (BPC). Sur mer, pas moins de 27 navires de la Marine nationale se sont succédés au large de la Libye pour assurer la permanence des opérations maritimes. Ainsi, ont notamment été engagés le Charles de Gaulle, les BPC Mistral et Tonnerre, les frégates de défense aérienne Forbin, Chevalier Paul, Cassard et Jean-Bart, les frégates anti-sous-marines Georges Leygues, Dupleix, Montcalm et Jean-de-Vienne, les frégates furtives Courbet, Guépratte et Aconit, les avisos Lieutenant de Vaisseau Le Hénaff, Lieutenant de Vaisseau Lavallée et Commandant Birot, les pétroliers-ravitailleurs Meuse et Marne, ainsi que plusieurs sous-marins nucléaires d'attaque. Cela représente l'essentiel des moyens toulonnais de la Force d'Action Navale. Durant plus de 1500 jours de mer, les marins français ont assuré les frappes contre terre (3000 obus pour 85 engagements) et la protection de la voie d'accès maritime de Misratah pour sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire. A ce titre, ils ont notamment repoussé des raids nautiques et empêché des opérations de minage conduites par les forces fidèles au colonel Kadhafi.
Les frégates Forbin et Jean de Vienne (© : MARINE NATIONALE)
Ravitaillement en vol d'un Rafale (© : EMA)
Dans les airs, les avions de combat de l'armée de l'Air et de la Marine nationale déployés depuis le porte-avions Charles de Gaulle, les bases françaises et les bases de La Sude en Crête et de Sigonella en Sicile, totalisent plus de 27.000 heures de vol et environ 5600 sorties : 3100 sorties offensives, 1200 sorties de reconnaissance, 400 sorties de défense aérienne, 340 sorties de contrôle aérien et 580 sorties de ravitaillement. Au cours de ces sorties, un millier d'objectifs a été détruit. Cela représente 25% des sorties de la coalition, 35 % des missions offensives et 20% des attaques au sol.
Le groupe aéromobile (GAM) embarqué sur BPC, avec notamment les hélicoptères Tigre et Gazelle de l'aviation légère de l'armée de Terre (ALAT), a réalisé quant à lui une quarantaine de raids au cours desquels 450 objectifs ont été détruits. Le GAM a, ainsi, effectué 90% des frappes par hélicoptères de la coalition, le reste revenant aux Apache britanniques embarqués sur le porte-hélicoptères HMS Ocean.
On notera qu'en marge du G20, les présidents Sarkozy et Obama ont passé en revue vendredi, à Cannes, des troupes françaises et américaines, rendant hommage aux militaires ayant participé aux opérations en Libye.
Nicolas Sarkozy et Barack Obama lors de la cérémonie du 4 novembre à Cannes (© : US NAVY)
Le Mistral et le HMS Ocean (© : EMA)
Le GAM sur un BPC (© : EMA)
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