MOSCOU, 19 décembre - RIA Novosti
L'Ouzbékistan, qui avait auparavant suspendu sa participation à l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), a assuré à Moscou qu'il n'accueillerait pas de bases militaires
américaines, a annoncé mercredi le quotidien russe Kommersant, citant une source au sein de la délégation russe qui a mené des négociations à Tachkent.
"Interrogés par Sergueï Lavrov [ministre russe des Affaires étrangères] sur la question de savoir si des sites militaires américains apparaîtraient sur le territoire de l'Ouzbékistan, les
diplomates ouzbeks ont fermement déclaré qu'il n'en serait rien", a affirmé l'interlocuteur du journal.
M. Lavrov, en visite dans la capitale ouzbèke a indiqué mardi que même si la Russie regrettait la décision de Tachkent de suspendre sa participation à l'OTSC, elle considérait toujours
l'Ouzbékistan comme son allié.
L'Ouzbékistan a à deux reprises suspendu sa participation à l'OTSC. En 1999, il a refusé de proroger le Traité,
mais le refroidissement des relations avec l'Occident, qui a violemment critiqué la répression des troubles à Andijan en 2005 a amené Tachkent à réintégrer l'OTSC en 2006. Fin juin 2012,
l'Ouzbékistan a une nouvelle fois décidé de quitter l'Organisation.
En août dernier, le chef de la diplomatie ouzbèke Abdoulaziz Kamilov a néanmoins déclaré qu'"aucun site militaire étranger ne serait déployé sur le territoire de la république".
Créée en 2002, l'Organisation du traité de sécurité collective, qualifiée par certains analystes d'"Otan russe", est une organisation à vocation politico-militaire qui regroupe à ce jour
l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie et le Tadjikistan.