21 juillet 2011 par Édouard Maire – INFO-AVIATION
Après des années d’hésitation, le gouvernement a enfin pris sa décision : la France développera un drone Heron francisé.
Lors du comité ministériel d’investissement qui s’est tenu dans la soirée du 20 juillet, le ministre de la Défense Gérard Longuet a décidé « l’entrée en négociations avec la société Dassault-Aviation en vue de fournir un nouveau système de drones MALE en 2014″.
Le drone Harfang qui était basé sur une plateforme israélienne francisée par EADS sera donc remplacé par un nouveau drone dérivé de la plateforme israélienne du Heron mais cette fois francisée par Dassault (et sans doute par Thales pour les capteurs). La France reste donc fidèle à l’expertise d’Israel Aerospace Industries (IAI) et sa division Malat.
De fait, cette décision met un terme à l’option américaine du drone Reaper de General Atomics qui était étudiée de près par les politiques mais sévèrement critiquée par les industriels français, mais aussi au projet Talarion proposé par EADS.
Ce futur contrat s’inscrit dans un programme européen faisant la liaison avec le futur Télémos franco-britannique développé par Dassault et BAE à l’horizon 2020.
Baptisé Heron TP, le futur drone français sera opéré par l’armée de l’air (l’escadron de Belfort) avec moins d’une dizaine d’appareils.
Le Heron TP est déjà opéré au sein de l’armée de l’air israélienne sous le nom de Eitan. Sa masse est de 4 tonnes, son endurance de 36 heures et son envergure de 26 mètres. Il peut opérer à plusieurs milliers de kilomètres de sa base.