22 novembre 2012 par Jacques N. Godbout
La Turquie a officiellement demandé à l’OTAN le déploiement de systèmes de missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie après avoir reçu des garanties claires que sa demande serait approuvée.
En retour, la Turquie garantie que le déploiement ne serait que défensif et qu’il ne servirait pas «soutenir une zone d’exclusion aérienne ou toute opération offensive.»
Le ministère des Affaires étrangères turque, dans une déclaration écrite, cite les menaces et les risques posés par la crise qui se poursuit en Syrie comme raison de cette demande. La Turquie cherche à obtenir cette protection depuis qu’un de ses avions de chasse été abattu par la Syrie en juin dernier.
«S’il est approuvé, le déploiement sera effectué en conformité avec le plan de défense aérienne de l’OTAN», a déclaré le secrétaire général de l’organisation internationale, Anders Fogh Rasmussen. «Il appartient à chaque pays de l’OTAN qui ont des missiles Patriot disponibles – l’Allemagne, les Pays-Bas et les États-Unis – de décider si elles peuvent en fournir pour le déploiement en Turquie et pour combien de temps. La semaine prochaine, une équipe conjointe se rendra en Turquie pour mener une étude de site pour le déploiement possible des Patriot», a ajouté M. Rasmussen.
Par ailleurs, comme il fallait s’y attendre, la Russie a déclaré, aujourd’hui le 22 novembre, qu’elle s’opposait au déploiement éventuel par l’OTAN de missiles Patriot près de la frontière de la Turquie avec la Syrie: «Cela ne favorisera pas la stabilité dans la région», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Alexander Lukashevich, à propos de la demande à « l’alliance militaire occidentale.»