05-04-2013 Par Challenges.fr (AFP)
Dassault décline toute responsabilité sur les 108 appareils qui doivent être assemblés en Inde par Hindustan Aeronautics Limited.
Les négociations entre Dassault et l'Inde sur la vente à l'armée de 126 avions de combat Rafale achoppent sur un différend lié à la responsabilité du groupe français pour les 108 appareils devant être assemblés en Inde, a rapporté vendredi 5 avril The Indian Express.
Selon les termes de ce contrat évalué à 12 milliars de dollars, les 18 premiers exemplaires doivent être construits en France tandis que les suivants doivent être assemblés sous licence en Inde, avec pour maître d'oeuvre Hindustan Aeronautics Limited (HAL), un conglomérat d'entreprises publiques.
Mais selon The Indian Express, qui cite des sources anonymes, Dassault refuse toute responsabilité pour les 108 appareils assemblés par HAL.
Dassault estime qu'il faut deux contrats différents
Selon le quotidien, Dassault a indiqué aux autorités indiennes que New Delhi devrait négocier deux contrats, l'un avec Dassault pour les 18 premiers appareils, l'autre avec HAL pour les autres Rafale.
Le ministère de la Défense a "totalement rejeté cette suggestion et a clairement dit à Dassault qu'il serait le seul responsable de la vente et de la livraison de l'ensemble des 126 appareils", rapporte The Indian Express, en citant des sources sous le couvert de l'anonymat.
Dassault n'était pas joignable dans l'immédiat pour commentaire.
Un appel d'offres lancé en 2007
Le groupe français, qui n'a à ce jour jamais vendu le Rafale à l'export, est entré en janvier 2012 en négociations exclusives avec le gouvernement indien, aux dépens de l'Eurofighter Typhoon, une coproduction de BAE, EADS et de l'italien Finmecanicca. L'appel d'offres avait été lancé en 2007.
Lors d'une visite en Inde en février dernier, le président français François Hollande avait fait part de son "grand espoir" de voir aboutir prochainement les négociations. Le PDG de Dassault, Eric Trappier, avait de son côté dit espérer une signature cet été.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, n'a, lui, pas caché son espoir de faire changer d'avis New Delhi tant que le contrat avec Dassault n'était pas signé.