crédits : ROYAL NAVY
19/05/2011 MER et MARINE
Les canonniers sont décidemment très actifs en Libye, où les marines peuvent, et ce fut très rare ces dernières décennies, faire usage contre des objectifs terrestres de leur artillerie principale. Après la frégate française Courbet, qui a pilonné dans la nuit du 7 au 8 mai des lance-roquettes libyens dans la région de Misrata (*), c'est le destroyer britannique HMS Liverpool qui a fait tonner son canon de 114mm dans le même secteur. Selon l'OTAN, l'action s'est déroulée dans la nuit du 11 au 12 mai. Alors qu'une flottille de petits bateaux s'approchait du port de Misrata, une unité côtière des forces fidèles au colonel Kadhafi a tiré une salve de roquettes contre le bâtiment de la Royal Navy, ainsi que la frégate canadienne HMCS Charlottetown, également sur zone. Cette attaque a été immédiatement suivie d'une riposte du canon principal du HMS Liverpool. La batterie adverse a été réduite au silence, les bateaux kadhafistes renonçant à poursuivre leur raid vers Misrata. La Royal Navy rappelle que le même type d'embarcations avait été précédemment utilisé pour tenter de miner le port libyen.
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(*) Les bâtiments français n'avaient pas utilisé en opération leur artillerie principale contre des buts terrestres depuis le conflit du Liban, au début des années 80.