Photo de famille franco-brésilienne devant les tronçons du premier S-BR
crédits : DCNS
20/10/2011 MER et MARINE
Le ministre brésilien de la Défense s'est rendu hier sur le site DCNS de Cherbourg, qui travaille actuellement sur le premier des quatre sous-marins du type Scorpène commandés en 2009. Accompagné
de Patrick Boissier, président du groupe naval français, Celso Amorim a pu visiter les ateliers cherbourgeois et se rendre compte de l'avancée du chantier. Plus grand contrat export conclu
jusqu'ici par DCNS, le programme S-BR voit la coréalisation du premier sous-marin en France et au Brésil, les unités suivantes devant être construites par le nouveau chantier d'Itaguaï
Construções Navais (ICN), société commune de DCNS et Odebrecht. « DCNS est engagé dans un ambitieux programme de transfert de technologie qui permet au Brésil d'acquérir des compétences et de
maîtriser des technologies stratégiques pour son industrie de défense. Nous nous félicitons de son avancée qui confirme la capacité de DCNS à réaliser des transferts de technologie de grande
envergure. La confiance de la Marine brésilienne confirme également la valeur technologique de DCNS et la compétitivité à l'exportation du groupe », explique Patrick Boissier.
Patrick Boissier et Celso Amorim (© : DCNS)
Livraison de la partie arrière fin 2012
Les premiers travaux ont débuté à Cherbourg en mai 2010, jour de la découpe de la première tôle de du premier des quatre sous-marins brésiliens. L'établissement français réalisera l'intégralité
de la partie avant du bâtiment, qui sera livrée à ICN au quatrième trimestre 2012. Cette section sera ensuite soudée à la partie arrière du bâtiment, dont la réalisation a débuté en juillet
dernier dans le chantier brésilien. « Le début de la construction au Brésil du premier sous-marin est l'une des étapes les plus importantes du programme. Elle indique en effet que les ingénieurs,
techniciens et ouvriers qui ont suivi une formation chez DCNS en France ont acquis les connaissances nécessaires pour la réalisation de coques de sous-marins de dernière génération et que le
Brésil possède les outils industriels nécessaires », note DCNS.
Vue du futur Scorpène brésilien (© : DCNS)
Plus grand que ses prédécesseurs
La livraison du premier Scorpène est prévue en 2017, celles de ses sisterships étant prévues en 2018, 2020 et 2021. D'une longueur de 75 mètres pour un déplacement de près de 2000 tonnes en
plongée, ces bâtiments présenteront un allongement d'environ 9 mètres par rapport aux précédents Scorpène, vendus au Chili, à la Malaisie et à l'Inde. Cet agrandissement permettra de loger un
équipage plus important (jusqu'à 45 personnes au lieu de 30) et d'augmenter l'autonomie, avec des réserves supplémentaires pour les vivres et plus de soutes à carburant pour alimenter les moteurs
diesels. Au nombre de quatre, ces derniers, fournis par MTU, auront une puissance unitaire de 600 kW. Très automatisés, les futurs sous-marins brésiliens seront dotés de tubes de 533mm,
permettant la mise en oeuvre d'une vingtaine de torpilles lourdes et des missiles antinavire Exocet SM39.
Le futur chantier brésilien (© : DCNS)
Un SNA, un chantier et une base navale
En plus du programme S-BR, les contrats signés en 2009 avec la France, d'un montant total de 6.7 milliards d'euros, comprennent également l'assistance pour la conception et la réalisation de la
partie non-nucléaire du premier sous-marin brésilien à propulsion nucléaire. La construction de ce SNA pourrait débuter vers 2016 pour une mise en service espérée vers 2025. Comme les Scorpène,
ce bâtiment devrait être réalisé sur le nouveau chantier ICN de Sepetiba, situé à 80 kilomètres à l'ouest de Rio. On notera que, dans le cadre du programme lancé en 2009, DCNS apporte son soutien
à la réalisation de cette nouvelle structure, ainsi qu'à la future base navale attenante.
Le chantier et la base navale (© : DCNS)