14 novembre 2012 Par Sophie Eustache –usine nouvelle
Raphael Gorgé succède à Dominique Vilbois à la direction du constructeur français de robots sous-marin ECA dont le groupe Gorgé est le principal actionnaire. Condamné à verser 6 millions d’euros d’indemnisations à BAE Systems pour contrefaçon d’un brevet en juin dernier, ECA a vu son chiffre d’affaire reculer de 22% au troisième trimestre.
En difficulté depuis sa condamnation en juin dernier à verser 6,2 millions d’euros à BAE pour contrefaçon d’un brevet, ECA a été repris par le patron du groupe Gorgé (228,8 millions d'euros de chiffre d'affaires), Raphaël Gorgé. "La perte en première instance du litige qui l'oppose à BAE a fortement dégradé une performance économique qui était déjà insuffisante depuis 2011", explique ECA. Au troisième semestre, le chiffre d’affaires du constructeur français de robots sous-marins a chuté de 22% à 21,2 millions d’euros et en provisionnant l'intégralité du montant dans les comptes semestriels, le groupe est passé dans le rouge à hauteur de 5,1 millions d'euros. ECA, qui a déjà versé 2 millions d'euros, a demandé un étalement du versement du reste de la somme due.
Spécialisé dans la fabrication de robots et de systèmes de sécurité capables d’opérer en milieu hostile, ECA se place sur des marchés qui requièrent une haute technologie comme la défense, le nucléaire ou l'aéronautique. Avec ses robots de déminage sous-marin, le groupe français domine 70% du parc. En 2011, le constructeur a généré un chiffre d’affaires de 129 millions d’euros. ECA, qui a vu ses résultats chuter depuis sa condamnation, a été débouté en référé la semaine dernière de sa demande de suspension du volet financier du litige.
Le groupe Gorgé est quant à lui spécialisé dans les systèmes intelligents dédiés à la sûreté (défense, aéronautique, nucléaire), la protection des milieux nucléaires et le service à l'industrie.