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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 08:55

EPE source LdDef

 

22.11.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense

 

Lu dans la page Bretagne d' Ouest-France cet article de mon collègue lorientais Yvan Duvivier sur la reconversion des commandos marine.

 

Des sociétés de surveillance maritime recrutent à prix d'or ces militaires aguerris. Exemple à Djibouti, où G4S en emploie une trentaine pour lutter contre la piraterie en mer.

 

« Un commando marine ne peut pas faire trente années d'opérations extérieures. Liban, Bosnie, Rwanda, Irak, Afghanistan : on est envoyé sur des zones de conflits assez durs. Et on le paye, on finit usé », témoigne Fabrice Hirtzig, 47 ans, dont trente de Marine nationale.

 

C'est pourquoi beaucoup de ces militaires, « à l'aube de leur 17e ou 18e année de service, se posent la question d'un nouveau challenge ». D'autant que de nombreuses sociétés de par le monde leur ouvrent grands les bras. À Djibouti ou au Nigéria, elles leur font même un pont d'or : « J'ai eu le choix entre commander les fusiliers marins à Cherbourg ou intégrer la société G4S. En terme d'avantages financiers, il n'y avait pas photo... »

 

Fabrice Hirtzig a rejoint cette multinationale de la sécurité, présente dans 184 pays, où il a monté la nouvelle branche IMSS (pour International maritime security services) à Djibouti. « Nous fournissons des équipes de sécurité à bord des navires qui transitent sur ces zones de piraterie. » Forte d'une soixantaine de personnes, la moitié de son équipe est composée d'anciens fusiliers ou commandos marine. « La surveillance embarquée, c'est leur coeur de métier. Ces gars sont formés, aguerris à la défense, savent manier des armes et réagir à un imprévu. »

 

Coups de semonce

 

Depuis mai 2011, quelque 650 escortes ont été réalisées : « Trois hommes casqués et armés montent à bord. Ils participent à la veille sur la passerelle et peuvent être amenés à aider le capitaine du navire à prendre ses décisions en cas d'agression. » À trois reprises, en dix-huit mois, ils ont dû faire usage de leurs armes : « À chaque fois, un, voire deux coups de semonce dans l'eau ont suffi à montrer aux assaillants la capacité du bateau à repousser une attaque. »

 

Si, du côté de Djibouti, dix-huit sociétés de sécurité proposent leurs services, peu emploient d'anciens fusiliers ou commandos marine, comme G4S, donc, mais aussi Triskel, qui « puise dans le même réservoir ». Et de l'autre côté de l'Afrique, au Nigéria, « on compte le même volume d'anciens commandos », affectés cette fois à la surveillance maritime des plateformes pétrolières et de la protection des expatriés. Bref, là-bas aussi, les Bretons sont légion. C'est ainsi que Guy Le Roy, le patron de Fabrice Hirtzig, fils et petit-fils de marins à Brest et Douarnenez, ancien du commando Jaubert, vient d'être promu directeur général du volet maritime de la société G4S.

 

Pour autant, tout n'est pas idyllique : « Malgré le soleil et ce boulot intéressant, la vie à Djibouti n'est pas si facile et il y a parfois des tiraillements. » Même si on y travaille « dans la même ambiance, familiale, que chez les Fusco ».

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