jan 11, 2013 Nicolas Gros-Verheyde (BRUXELLES2)
Plusieurs gouvernements européens, sitôt la déclaration de François Hollande, ont confirmé leur soutien à l’action engagée au Mali. Un soutien politique qui ne signifie pas (encore ?) un soutien sur le terrain. Ainsi, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle a tenu à affirmer très vite à l’intervention militaire au Mali. En « accord avec la chancelière Angela Merkel et le ministre de la Défense ».
« La France agit à la demande du gouvernement malien. La France agit sur la base du droit international » précise le communiqué allemand. « La planification européenne sur une possible future mission de formation pour les forces de sécurité maliennes et la nécessité d’un processus politique restent inchangées. Les groupes rebelles radicaux doivent cesser enfin leurs attaques contre l’intégrité de l’Etat malien. » A noter que Le communiqué du ministre fédéral des Affaires étrangères d’accord avec le chancelier et le secrétaire à la Défense.
De même William Hague, le chef de la diplomatie britannique, s’est fendu d’un tweet de soutien.
A Madrid, le ministère des Affaires étrangères a publié également un communiqué, exprimant « sa solidarité et son soutien aux actions menées par la France dans les dernières heures ». Elles « sont en rapport avec l’intensité de l’attaque des groupes armés dans le nord du Mali comme indiqué dans la Déclaration du Conseil de sécurité hier, et respectent scrupuleusement les résolutions du Conseil de sécurité » est-il précisé. L’Espagne continuera à soutenir, comme elle l’a fait jusqu’à présent, toutes les décisions et les actions pour garantir l’intégrité territoriale, la démocratie et le respect des droits humains au Mali.
De retour d’un sommet avec plusieurs pays du nord et de l’est de l’Europe à Trakai (Lituanie), Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères, a exprimé, dans un tweet (le suédois adore ce mode de communication), sa satisfaction de voir la France venir rapidement au secours du Mali face aux terroristes. Sans que l’on puisse encore interpréter cela comme une position de soutien du gouvernement suédois (B2 attend une confirmation de ce coté).
D’après les informations de B2, plusieurs gouvernements européens – notamment Berlin, Madrid et Londres – ont été informés “au préalable” de la déclaration de François Hollande. Soit directement, soit par le biais de l’ambassade sur place, soit au sein de la réunion du COPS. Le gouvernement français a ainsi voulu éviter l’erreur de Nicolas Sarkozy – sur la Libye – qui avait mis le partenaire allemand devant le fait accompli, de façon assez brutale. Un comportement mal ressenti, à l’époque, à Berlin mais aussi dans plusieurs capitales (ex. en Belgique).