Les premières troupes de la Cedeao au Mali

18/01 Par Alain Ruello – LesEchos.fr

Les premiers soldats promis par le Togo et le Nigeria sont arrivés à Bamako. Peu de détails filtrent sur les combats.

Ils arrivent ! Les premiers détachements de la force panafricaine de soutien au gouvernement malien ont rallié Bamako. Parmi les précurseurs se trouvent 100 soldats togolais sur les 500 promis, bientôt rejoints par 200 Tchadiens des forces spéciales. Le plus gros bataillon -  900 Nigérians - était attendu hier. Au total, 2.000 hommes issus de huit pays devraient être sur place d'ici à une semaine, a affirmé le représentant de la Cedeao à Bamako, Chaka Aboudou Touré, cité par Bloomberg.

Pour jouer quel rôle ? Personne n'en sait rien pour l'instant. Comme on n'en sait pas beaucoup plus sur l'intensité des combats ces dernières heures, l'armée ne lâchant les informations qu'avec parcimonie.

Des témoignages d'habitants cités par Reuters, il se dégageait notamment que les troupes françaises, aux côtés de soldats maliens, encerclent la ville de Diabali, à 400 kilomètres au nord de Bamako, dans laquelle se sont réfugiés de nombreux rebelles islamistes. De peur de faire un carnage dans la population civile, l'assaut n'aurait pas été donné, laissant la place à des attaques aériennes ciblées. A Konna non plus, place nette n'a pas encore été faite. C'est la prise de cette cité, le 10 janvier dernier, qui a déclenché la guerre.

1.400 militaires engagés

Une chose est sûre cependant : le dispositif militaire français monte en puissance. Hier, en marge d'un déplacement à Vincennes, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, a annoncé que 1.400 militaires sont désormais engagés, alors qu'ils étaient plus de 800 selon le pointage officiel de la veille. « Il y a eu des combats hier, au sol et par voie aérienne. Il y en a eu cette nuit, il y en a en ce moment », a-t-il ajouté, sans plus. Des hélicoptères de combat Gazelle et Tigre, ont été envoyés, selon l'AFP. Des appareils de manoeuvre, type Cougar ou Caracal, sont également sur place, tandis que du matériel et des vivres continuent d'être acheminés, avec le soutien des avions de transport C17 et C130 britanniques, danois et belges.

Une antenne chirurgicale avancée, d'une capacité d'une dizaine d'interventions par jour, a par ailleurs été mise en place à Bamako, toujours selon l'AFP. Paris compte déployer 2.500 hommes à terme. En attendant les premiers VBCI, les hommes peuvent compter sur leurs vénérables blindés VAB et Sagaie, grands habitués des pistes africaines depuis des dizaines d'années.