05.12.2012 par P. CHAPLEAU Lignes de Défense
Il y a trois écoles quand il s'agit de la future intervention pour libérer le Nord du Mali.
L'école des impatients. "L'intervention militaire est indispensable et urgente. Si nous avons une résolution en décembre, nous espérons organiser cette intervention dans le premier trimestre", affirme Alassane Ouattara, le président ivoirien et président de la CEDEAO. Pour lui, pas question d'attendre "trois-quatre mois". Et il assure (sur Europe 1): "Nous sommes prêts. Nous avons des armées solides, bien formées, nous sommes en mesure d'intervenir".
Les long-termistes. "Même s'il y a un consensus pour mettre en avant un scénario politique, il est probable, sinon certain, qu'à la fin des fins, il y aura une opération militaire" dans le nord du Mali, a déclaré ce matin Hervé Ladsous. Le secrétaire général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix de l'Onu s'exprimait lors d'une conférence à Paris. Mais, "en tout état de cause, rien ne pourra se faire avant septembre-octobre."
Et puis il y a les opportunistes. Comme le président tchadien dont la CEDEAO aimerait bien qu'il envoie des troupes à la reconquête du Nord malien. Mais Idriss Deby sait se faire désirer: il vient de réclamer 6 millions d'euros d'indemnités à la France pour les familles tchadiennes impliquées dans l'affaire de l'arche de Zoé. Tout en dénonçant la "confusion totale" qui entoure l'opération au Mali. La bonne volonté a son prix.