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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 21:45

Europe Flag

 

18-07-11 Yves Clarisse et David Brunnstrom, édité par Gilles Trequesser – nouvelobs.com

 

PARIS/BRUXELLES (Reuters) - La France, l'Allemagne et la Pologne ont plaidé lundi pour une relance de l'Europe de la défense au moment où le Royaume-Uni bloquait une nouvelle fois la création d'un quartier général à Bruxelles.

 

Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a opposé son veto à une proposition en ce sens de sa compatriote Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.

 

"Nous ne l'accepterons pas maintenant, nous ne l'accepterons pas à l'avenir", a-t-il déclaré lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept à Bruxelles consacrée à ce sujet. "C'est une ligne rouge pour nous".

 

Soutenue notamment par la France, Catherine Ashton a proposé de créer à Bruxelles une capacité permanente civilo-militaire de planification et de conduite des opérations menées par l'Union, comme au Kosovo et en République démocratique du Congo.

 

Il s'agit d'une vieille revendication de Paris, qui a tenté d'amadouer les Britanniques en effectuant en 2009 son retour dans la structure militaire de l'Otan dans l'espoir affiché d'amener les Britanniques à accepter une montée en puissance de l'Europe de la défense.

 

Mais, pour les Britanniques, rien ne semble avoir changé.

 

William Hague estime qu'un quartier général européen ferait double emploi avec les structures de l'Alliance atlantique et coûterait inutilement de l'argent au contribuable.

 

Pour Londres, l'Otan reste le lieu privilégié de la concertation en matière de défense et, si Nicolas Sarkozy et David Cameron ont annoncé le 2 novembre dernier un renforcement sans précédent de leur coopération militaire, le Royaume-Uni estime que cela doit être réalisé en dehors de l'UE.

 

"POURSUIVRE LE TRAVAIL"

 

L'intervention militaire en Libye démontre cette volonté.

 

Alors que les frappes aériennes sont effectuées pour l'essentiel par des appareils français et britanniques, les Américains n'ayant participé qu'au début de l'opération en mars, Londres a insisté pour que la planification se fasse à l'Otan.

 

William Hague a ainsi estimé que l'on pouvait améliorer les relations entre les capacités nationales de planification des opérations et qu'une structure européenne était superflue.

 

Il a reconnu que la plupart des Etats membres étaient en faveur des propositions de Catherine Ashton mais que ces dernières devaient être approuvées à l'unanimité.

 

Londres s'est en effet battu lors des négociations pour la rédaction du traité de Lisbonne pour que le vote à la majorité qualifiée ne s'applique pas aux questions de défense.

 

Paris essaie toutefois de maintenir la pression.

 

"L'Allemagne, la France et la Pologne souhaitent une relance de l'Europe de la défense, toujours plus nécessaire dans un contexte marqué par la multiplication des crises, la limitation des moyens nationaux et les attentes croissantes à l'égard de l'Union européenne", déclarent les trois pays dans un communiqué conjoint publié lundi.

 

Ils estiment que les propositions "satisfaisantes et réalistes" de Catherine Ashton ont recueilli lundi un "très large soutien" parmi les ministres des Affaires étrangères des Vingt-sept, qui doivent selon eux être suivies d'effets.

 

Ces propositions portent sur la mutualisation et le partage des capacités de défense, l'amélioration des relations entre l'UE et l'Otan, l'engagement opérationnel des groupements tactiques de l'UE, qui combinent des moyens de différents pays, et la création d'une capacité de planification.

 

"Le rapport de la Haute Représentante reste sur la table. Nos trois pays souhaitent qu'elle poursuive le travail sur cette base, avec les États membres", ajoute le communiqué.

 

La Pologne, qui assume la présidence de l'Union européenne depuis le 1er juillet, a fait de l'Europe de la défense la priorité de ces six prochains mois.

 

L'appui de l'Allemagne, s'il est politiquement important, reste toutefois rhétorique puisque l'effort de défense de Berlin est très inférieur à celui de la France et du Royaume-Uni.

 

En outre, l'Allemagne s'est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité de l'Onu sur l'intervention en Libye, le 17 mars, provoquant la colère des autorités françaises.

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