16.01.2013 12h17 Romandie.com (ats)
L'armée française a entrepris une opération terrestre au Mali tout en poursuivant ses frappes aériennes contre les groupes islamistes. Elle progressait mercredi vers le Nord, bastion des djihadistes. Le combat "sera long", a prévenu le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur RTL.
L'opération au sol, nouvelle phase de la mission Serval, est engagée "depuis quelques heures", a confirmé le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard Guillaud.
Au sixième jour de l'intervention française, l'officier a précisé que des combats directs étaient à prévoir "dans les heures qui viennent" entre soldats français et rebelles.
Le ministre français de la Défense a fait état d'une "opération très difficile" dans l'Ouest. La ville de Diabali, dans le centre-ouest du pays, est tombée lundi aux mains des islamistes.
Bloquer l'avancée des rebelles
Les troupes françaises se sont déployées mercredi autour de la ville de Niono, voisine de Diabali, dans le cadre d'une opération visant à bloquer l'avancée des rebelles, a-t-on appris de source militaire malienne.
Le président français François Hollande a déclaré mardi que la France, seule engagée sur le terrain aux côtés de l'armée malienne, resterait dans son ancienne colonie jusqu'à sa stabilisation politique et sécuritaire, ouvrant la perspective d'une opération coûteuse et prolongée contre les rebelles islamistes.
La France, qui a reçu le soutien de la communauté internationale et des renforts matériels mais ne bénéficie pas d'appuis opérationnels sur le terrain même, attend le déploiement de la force ouest-africaine autorisée par le Conseil de sécurité de l'Onu le 20 décembre.
Les chefs d'état-major des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont réunis mardi à Bamako pour approuver l'accélération du calendrier requise par l'intervention française. Ils ne sont toutefois pas parvenus à s'entendre et leur réunion a été ajournée à mercredi.