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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 08:45

operation-serval-4

 

Mardi 22 Janvier 2013 Jean-Dominique Merchet

 

Le ministère de la défense redoute des exactions sur les civils du Nord et des attaques de djihadistes sur les arrières.

 

Dix jours après le début des opérations militaires au Mali, le ministère de la Défense redoutent essentiellement deux choses :

- que des éléments armés en provenance du Sud, avides de vengeance, commettent des exactions contre des populations du nord.

- que les djihadistes contre-attaquent de manière asymétrique dans la zone tenue par les Français et l'armée loyaliste.

 

Sur les exactions, dont certains témoignages non-corroborés font déjà état, l'entourage du ministre reconnait que "cette crainte est notre principale préoccupation, un gros souci". Pour les éviter, "nous redoublons de précautions". Le fait que l'armée malienne soit "mentorée", comme on dit désormais, par les Français permet sans doute de limiter les risques, même si l'action de milices ou de groupes informels restent possible. Quoi qu'il arrive, l'armée française sera tenue pour responsable d'éventuels crimes de guerre : Paris ne l'ignore pas.

 

Sur la contre-attaque des djihadistes, la Défense l'estime quasiment inévitable : le risque est "très élevé". Reste à savoir quelle forme elle prendra. Des actions de guerilla ? Des attentats à Bamako ? Des sites piégés dans les zones reprises ? Des embuscades le long des voies logitisques ? Tout est possible. L'idée d'une ligne de front, en arrière de laquelle tout serait tranquille, est totalement illusoire. D'abord parce qu'il est impossible de verrouiller hermétiquement un aussi vaste secteur avec si peu de moyens. Et surtout parce que l'ennemi est mobile, agressif et bien commandé. Pour l'instant, il prend des coups et se retire, en se cachant dans les villes et villages.

 

Le point sur la situation.

 

La première phase des opérations semble s'achever, sans qu'on entre encore pleinement dans une seconde phase. L'objectif initial a été atteint : stopper les deux colonnes djihadistes qui fonçaient vers le sud-ouest, de part et d'autres du fleuve Niger.  Les villes de Konna, Douentza et Diaballi ont été reprises, après le départ des djihadistes qui se sont repliés - non sans avoir subi des frappes aériennes.

 

Cette progression vers le nord-ouest élargit assez vite le perimètre tenu par les Français et les Fama (forces armées malienne) mais, dans le même temps, accroit les élongations... ce qui n'est pas toujours une position militairement confortable. D'où la nécessité de vite renforcer le dispositif, d'autant que le besoin de " Protection de la Force," s'accroit de jours en jours.

 

Lundi, 3 150 militaires français étaient engagés dans l'opération Serval dont 2 150 sur le sol malien. Ce chiffre devrait continuer à augmenter pour atteindre au moins 2 500.  Un général (de l'armée de terre mais à la tenue bleue...) devrait arriver pour commander la brigade en cours de constitution.

 

http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/operations/mali/130120-operation-serval-point-de-situation-du-20-janvier/operation-serval-point-de-situation-du-20-janvier2/2143160-2-fre-FR/operation-serval-point-de-situation-du-20-janvier.jpg

photo MinDef FR

 

Les Africains de la Misma arrivent eux aussi et le ministère de la Défense est optimiste, estimant que les effectifs seront "largement au-del) de 3300", le chiffre prévu avant le déclenchement des combats. De nombreux pyas ont répondu à l'appel ou ont promis de le faire : Togo, Bénon, Nigeria,Burkina, Ghana, Guinée, Sénégal, Tchad.  Du côté des alliés, européens et américains, l'aide est, pour l'instant uniquement logisitique, avec des avions de tranport. C'est un appui important, car les capacités françaises sont limitées pour assurer une telle projection en même temps que la mise en place des forces africaines. Néanmoins, aucun pays allié n'a manifesté son intention de déployer des troupes de combat. On se souvient pourtant que les Suédois l'avait fait avec les Français en RD Congo, puis les Irlandais et les Polonais au Tchad.

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