16 janvier 2013 09h32 Romandie.com (AFP)
PARIS - Les troupes françaises déployées au Mali remontent vers le nord du Mali, a déclaré mercredi matin le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, tout en admettant que l'intervention militaire était très difficile.
Jusqu'à présent, nous avions fait en sorte qu'il y ait quelques forces terrestres à Bamako, pour sécuriser d'abord nos populations, nos ressortissants, les ressortissants européens et la ville de Bamako, a dit M. Le Drian à la radio RTL.
Maintenant les forces terrestres françaises sont en train de remonter vers le nord, a ajouté le ministre.
M. Le Drian a estimé que l'intervention française contre les groupes islamistes était en train de bien marcher dans le secteur est de la zone de conflit.
C'est un peu plus difficile à l'ouest, où nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés. Là, c'est en cours, mais c'est difficile, a-t-il poursuivi.
On était bien conscient depuis le départ que c'était une opération très difficile. On a affaire à plusieurs centaines, plus d'un millier - 1.200, 1.300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain, a-t-il souligné.
C'est la raison pour laquelle les forces françaises frappent les bases arrière, en particulier Gao, où l'opération a parfaitement réussi, a-t-il dit.
On est en situation tout à fait positive par rapport à la semaine dernière, mais le combat continue et ce sera long. Le but, c'est de faire en sorte que le Mali retrouve sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, a souligné le ministre de la Défense.
La France a déployé 800 soldats au Mali depuis le début de son intervention militaire vendredi et ce dispositif doit être porté progressivement à 2.500 hommes.
Interrogé par la radio Europe 1, le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, a souligné pour sa part que les forces françaises étaient confrontées à un conflit de type guérilla, situation à laquelle elles sont habituées.
Ce que nous avons détruit, c'est deux types de cibles : des cibles fixes c'est à dire des camps d'entraînement, des dépôts logistiques, des centres de commandement par exemple, comme à Douentza ou à Gao, a-t-il affirmé.
C'est vrai que les groupes terroristes avaient récupéré des blindés auprès des forces maliennes, nous en avons détruit une partie la nuit dernière avec nos hélicoptères et nos avions, a souligné le chef d'état-major.