26/09 Par Claude Fouquet – LesEchos.fr
En dépit de la perte de certains marchés en Afrique du Nord notamment, Moscou espère vendre pour quelques 11 milliards de dollars d'armements cette année. A fin septembre ces ventes atteignaient déjà 7 milliards de dollars selon l'agence russe d'exportation d'armements.
La Russie espère pouvoir atteindre cette année un niveau record de ventes d'armes. Selon un responsable de Rosoboronexport (l'Agence russe d'exportation d'armements) les exportations d'armes et de matériel de défense pourraient en effet atteindre 11 milliards de dollar. Bien plus que les 9,7 milliards enregistrés en 2011.
D'ores et déjà, sur les neufs premiers mois de l'année, la Russie aurait vendu pour quelques sept milliards de dollars d'armes et de matériel de défense selon l'agence Ria Novosti qui cite Sergueï Tchemezov, le patron du holding Rostekhnologii dont fait partie l'agence russe d'exportation d'armements. Soit une hausse d'un peu plus de 13 % par rapport à la même période de 2011.
Pertes de marchés en Afrique
Une performance qui si elle se réalise tendra à montrer que Moscou a réussit cette année à compenser en partie les manques à gagner liés à la perte de certains marchés clés, notamment en Afrique. A commencer par celui de la Libye avec la chute du colonel Khadafi ou bien encore de certains autres pays d'Afrique du nord. Et ce en privilégiant certains marchés tels que celui du Vietnam (qui pourrait devenir le troisième importateur d'armement russe dans les prochaines années alors qu'il n'est que cinquième actuellement) ou bien encore l'Inde dont plus des deux tiers des importations d'armements viennent de Russie. Moscou espère d'ailleurs être bien placé dans l'appel d'offres de New Delhi pour l'achat de six sous-marins à propulsion classique.
Flou avec la Syrie
La situation reste par contre plus floue en ce qui concerne les livraisons à la Syrie. A l'occasion du dernier salon aéronautique de Farnborough le chef adjoint de la Coopération militaire technique de la Fédération russe, Vyacheslav Dzirkaln a expliqué que « jusqu'à ce que la situation soit stabilisée, il n'y aura pas d'expédition de nouvelles armes» à destination de Damas. Mais dans le même temps, le directeur de l'Agence des exportations d'armement a rappelé que Moscou souhaitait honorer ses anciens contrats avec le régime syrien.