Le 22 février 2011 par Ana Lutzky USINE NOUVELLE
Le groupe d'armement public Nexter veut réduire ses coûts pour être compétitif à l'export. C'est ce que l'entreprise a expliqué à l’Usine Nouvelle, confirmant ainsi des informations avancées ce mardi par les Echos. Nexter réagit pour faire face à une chute de ses commandes à l'international.
Un plan de performance baptisé « Le grand large », pour réduire à l’automne les coûts de 25%. C’est le chantier qu’a lancé le 21 janvier le fabricant militaire Nexter. «D’autres l’ont fait avant nous », indique Marc Chassillan, directeur de la communication de l’entreprise.
C’est que les prises de commandes en 2010 se sont effondrées de près de 70% par rapport à 2009. Elles sont passées de 1,28 milliard en 2009 à environ 400 millions d'euros, faute de contrat important à l'export. Le fabricant de véhicules blindés et de canons se doit urgemment de séduire de nouveaux acheteurs. « Un certain nombre de prospects sont actifs à l’international», note Marc Chassilan, citant « l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Asie du Sud-Est, l’Europe et le Moyen-Orient ».
Parmi les produits phares livrés par le spécialiste de l'armement terrestre, le VBCI, « promu en Espagne, au Canada », et pour lequel Nexter a également bon espoir « au Royaume-Uni » et « dans le Golfe ». Egalement, le canon Caesar, déjà exporté en Asie et en Europe.
« Chaque ligne compte »
Les pistes pour cette réduction drastique des dépenses ne sont pas encore précisées par le groupe, qui indique que « rien n’apparaît clairement » et évoque une « multitude de ruisseaux et de petites rivières ». « 25%, c’est une moyenne. Chaque ligne compte », explique le directeur de la communication. Achats, fabrication, évaluation des risques et des aléas… des groupes de travail ont commencé à réfléchir à la réduction des coûts par chacune de ces lignes budgétaires. Le rendez-vous final est fixé à la rentrée, en octobre 2011.
Les concurrents
Pour conquérir des marchés, Nexter doit se battre contre les allemands Rheinmetall et KMW, les américains Général Dynamics et Oshkosh, le britanno-américain BAE, ou l’italien Finmeccanica. Et de plus en plus, « les sud-coréens et les sud-africains ».