11 décembre 2012 ouest-france.fr
La présidente du Brésil Dilma Rousseff, en visite en France, a indiqué mardi que la décision de son pays d’acquérir ou non le Rafale prendrait « encore un certain temps », compte tenu du contexte économique.
« Nous avons repoussé le choix […] et cela prendra un certain temps en fonction du temps que mettra l’économie brésilienne pour récupérer », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec François Hollande.
La France est en lice pour un appel d’offres du gouvernement brésilien concernant l’achat de 36 avions multirôles destinés à moderniser sa flotte. Pour ce contrat de plus de 4 milliards d’euros, le Rafale de l’avionneur français Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l’Americain Boeing et avec le Gripen NG du suédois Saab.
« Nous avions ouvert la discussion » sur l’acquisition d’un avion de chasse « pendant les années 2009 et 2010, mais face à la crise le gouvernement brésilien a repoussé sa décision », a-t-elle expliqué.
Hollande loue les « qualités exceptionnelles » du Rafale
Désormais, a poursuivi la présidente brésilienne, « nous attendons une croissance à un taux supérieur qui nous permette de remettre ce projet dans les priorités ». « Il y a une certaine reprise qui s’annonce, mais nous devons encore avoir une attention sur les dépenses extraordinaires », a-t-elle insisté.
François Hollande a pour sa part souligné que ce contrat comprenait des transferts de technologie. « Nous avons toujours souhaité qu’il y ait des transferts qui puissent s’opérer […] c’est la méthode que nous avons définie et c’est la démarche que nous avons choisie », a-t-il dit.
« Sur le Rafale, le Brésil à tous les éléments pour choisir et donc c’est sa liberté, et du moment et du matériel. Je sais les qualités exceptionnelles du Rafale, elles ont été plusieurs fois démontrées » et « je ne pense pas qu’il soit utile d’en dire davantage ».